Peter Manseau. Trad. de l'anglais (Etats-unis).
Bourgois, 531 pages, 23 €
Un jeune catholique, qui malgré lui est pris pour un juif, raconte comment il a rencontré le vieil Itsik Malpesh - qui s'autoproclame le plus grand poète yiddish vivant - et traduit l'autobiographie de ce dernier : né à Kichinev au moment des premiers pogroms, puis réfugié à Odessa, ensuite exilé à New York, il n'aura de cesse tout au long de ses pérégrinations de retrouver Sasha Bimko, la fille du boucher présente à sa naissance, qu'il n'a jamais vue et pourtant qu'il a élue comme muse.
Grande épopée yiddish pleine d'une ironie qui couvre la tragédie d'un peuple, histoire d'amour fantasque, interrogation sur la langue et l'identité, tout cela fait un roman unique en son genre. Peter Manseau est le premier auteur non-juif à avoir reçu le "National Jewish Book Award".
Claire Keegan. Trad. de l'anglais
Sabine Wespieser, 100 pages, 14 €
On se souvient de "L'Antarctique", recueil de nouvelles paru l'année dernière, qui évoquait avec finesse les défaillances des hommes, la place des femmes et le poids des conventions. Saluée comme une des voix majeures de la littérature irlandaise, Claire Keegan confirme avec ce court roman son talent exceptionnel pour suggérer, signifier des émotions immenses avec des images, des sensations infimes.
Silvia Avallone. Trad. de l'italien
Liana Levi, 387 pages, 22 €
Elles ont 13 ans, elles sont amies, inséparables même, elles s'appellent Anna et Francesca. Elles sont belles, l'une blonde, l'autre brune. A la plage tous les garçons les regardent et elles le savent. Dans la petite ville de Piombino, les hommes travaillent l'acier à l'usine, les femmes s'occupent des enfants et de la maison, les jeunes profitent de la plage dès que le temps le permet. Si l'île d'Elbe est toute proche, ils ne font que la regarder de la plage ou de leur barre de béton. Seuls les touristes en profitent.
Siri Hustvedt. Trad. de l'américain
Actes Sud, 216 pages,18 €
Lorsque Boris, son mari avec qui elle partage ses jours et ses nuits depuis plus de vingt ans, lui annonce qu'il veut faire une pause, Mia sombre dans un accès de folie passagère. Boris a succombé aux charmes d'une femme plus jeune qu'elle avec qui il travaille. Mia qui recouvre peu à peu ses esprits décide de quitter New York et d'aller passer l'été auprès de sa mère vieillissant dans une maison de retraite du Minnesota. Durant cet été, elle va donner un séminaire de poésie à sept adolescentes et fréquenter assidûment sa mère et ses charmantes copines toutes plus vieilles les unes que les autres.
Lire la suite : Un été sans les hommes / Littérature étrangère