Arnaldur Indridason. Trad. de l'islandais
Métailié, 300 pages, 19 €
Le commissaire Erlendur étant en vacances, c'est à l'inspectrice Elingborg qu'échoit cette troublante affaire : un jeune homme apparemment sans histoire est retrouvé la gorge tranchée, bien qu'il n'y ait autour de lui aucune trace de lutte, et , détail perturbant, il est en possession de Rohypnol, la drogue du viol. Un châle pourpre trouvé sur les lieux permet de remonter jusqu'à une jeune femme qui ne se souvient de rien mais se croit coupable.
Francesca Kay. Trad. de l'anglais.
Plon, 249 pages, 22.70 €
Jennet Mallow passe une enfance monotone entre un père pasteur et une mère aigrie par son pauvre statut social. Déjà petite, elle crayonne sans cesse. Dès que possible, elle part étudier les beaux-arts à Londres, y côtoie toute une jeunesse artiste et insouciante, et surtout rencontre David Heaton, jeune peintre séduisant, doué et charismatique. Ils s'aiment, se marient, font des enfant mais très vite, David gâche son talent par l'abus d'alcool, tandis que l'oeuvre de Jennet s'approfondit et prend toute son ampleur.
Dimitri Verhulst. Trad. du néerlandais
Denoël, 238 pages, 18€
Enfin traduit en français, La merditude des choses, adapté à l'écran par Felix Van Groeningen, est une plongée dans la Belgique profonde. On y suit les tribulations alcoolisées des frères Verhulst vues par les yeux du fils de l'un, Dimmetrie, qui échappera à ce monde de poivrots grâce à l'écriture, non sans reproduire certaines erreurs commises par son père comme celle de faire un enfant à une femme qu'il n'aime pas. Au programme, une saôulerie suit l'autre, les entraînant de plus en plus loin dans la déchéance qu'elle soit physique - vomissements en tout genre, comas éthyliques divers - ou financière - les visites des huissiers ne sont pas rares chez les Verhulst. Mais comment résister aux nombreuses invites des cafetiers à boire un petit coup quand on est facteur, tel est le principal souci de Pie, père de Dimmetrie ?
Robert Schneider. Trad. de l'allemand
Fayard, 306 pages, 25.25 €
Jakob Kemper est un raté chronique. Fils d'un artisan brossier de Naumburg (Ex-Allemagne de l'est), il tourne le dos à l'entreprise familiale pour se consacrer entièrement à sa seule passion : la musique de Bach. Voulant égaler le compositeur, il se lance dans la création musicale mais subit un cuisant échec. Il décide alors de devenir chef d'orchestre pour glorifier la musique de son idole, mais là aussi il est tourné en ridicule. Sans aucune formation, il s'autoproclame musicologue et veut écrire le plus grand essai jamais réalisé sur Bach. Il devient la risée des professeurs reconnus. Il se console en s'occupant bénévolement de l'orgue de l'église de Naumburg, sur lequel Bach lui-même aurait joué. Mais lorsqu'une commission de restauration de cet orgue est mise en place, l'aide de Kemper est refusée par les spécialistes et il se voit même interdire l'accès de son église.