Cette année encore, notre rayon bandes dessinées fera des heureux !
Rose à l'île de Michel Rabagliati (La Pastèque, 25€) : Paul veut amorcer un nouveau chapitre dans sa vie et décide de partir une semaine avec sa grande fille sur l'île verte (au Québec). Après un passage à vide sur le plan personnel et une fatigue professionnelle, il sent le besoin de faire le point. Dans ce havre de paix, Paul va avoir des pensées et des discussions déterminantes. Une BD singulière (qui ressemble presque à un roman illustré pour adultes) pour dire les souvenirs qui marquent le coeur, les nouveaux départs et les désirs de sérénité. En ces temps troublés, une lecture très douce, pleine d'amour pour la vie et les gens. C'est un immense coup de coeur !
La petite lumière de Gregory Panaccione (Delcourt, 28€10): Un homme qui a choisi de s'isoler dans un hameau abandonné, intrigué par une petite lumière aperçue au loin chaque soir, décide d'aller jusqu'à sa source. Il y découvre une maison où vit un enfant... Une BD incroyablement sensible aux teintes magnifiques qui fait le portrait d'un homme solitaire submergé par la nature. Sur le sens de la vie et le temps qui passe, cette BD est une splendeur.
De l'air de Gabrielle Piquet (Le Seuil, 22€) : Janis et Jonas sont deux artistes talentueux. Ils vivent ensemble en autarcie, se suffisant à eux-mêmes, heureux. Une pandémie et son confinement, puis l'arrivée dans leur vie de Giuseppe, être simple doué d'un pouvoir aussi inutile que fascinant, va pourtant tout changer... "De l'air" est une œuvre dessinée inclassable, singulière, unique. Ici, les cases n'existent pas, tout semble flotter, s'emmêler (même le temps) pour dire les identités, la liberté face à la création, le repli et le dehors, l'opinion, la poésie, les âmes bouleversées par l'amour ou l'art. On dirait du Sempé et en même temps pas du tout, parce que c'est un livre qui ne ressemble à aucun autre. Et les dialogues, le texte, sont follement littéraires, il y a un amour du mot, de la phrase, de la tournure, de la musique. C'est libre, haut, élégant !
Une éducation orientale de Charles Berberian (Casterman, 25€) : Né à Bagdad d'un père arménien et d'une mère grecque, Charles Berberian va vivre à Beyrouth jusqu'à ses onze ans avec sa grand-mère Yaya et son frère Alain. Beau, émouvant et doté de dessins et de couleurs extraordinaires, ce roman graphique redonne vie à ce qui n'est plus et ceux qui ont disparu. En nous parlant de son enfance, de ses origines, sa famille, Charles Berberian touche à l'universel et surtout à notre coeur.
Sofia Kovalevskaïa d'Alice Milani (Cambourakis, 23€50) : Née en Russie à l'époque tsariste, Sofia Kovalevskaïa était toute destinée à faire un bon mariage et à rester au pays. C'était sans compter sur ses talents scientifiques, qu'elle compte bien développer à l'université. Ce qui est impossible dans son pays. Au grand dam de sa famille, elle fait un mariage blanc et s'exile en Allemagne, où elle sera la première femme à intégrer l'université, malgré les préjugés du milieu à l'égard des femmes. Un portrait drôle et sensible de la mathématicienne russe née en 1850, Sofia Kovalevskaïa, première femme à obtenir un doctorat et à se voir attribuer un poste de professeur d'Université en Europe. Pétillant à l'image des couleurs pleines de tonus de ce roman graphique !
Golden West de Christian Rossi (Casterman, 34€90) : Banni de son peuple pour conjurer une malédiction, le novice apache Woan doit apprendre à survivre. Après avoir affronté, seul, à la frontière nord-ouest du Mexique, les épreuves des éléments naturels et des passions humaines, le jeune homme croise la route d'un guerrier dont les faits d'armes et la spiritualité ont marqué l'Histoire des Etats-Unis et la légende dorée de l'Ouest : Geronimo ! Un magnifique western aux lumières et personnages grandioses.
L'illusion magnifique d'Alessandro Tota (Gallimard, 29€90) : 1938 - La jeune Roberta Miller quitte sa campagne du Kansas pour tenter sa chance en tant que scénariste à New-York. Malgré les embûches liées à sa classe sociale, son sexe ou son âge, elle n'aura de cesse de se battre pour réaliser ses rêves. Une BD absolument merveilleuse et énergisante qui met en scène les rêves et les idéaux de la jeunesse. C'est totalement rythmé, intelligent, drôle et malicieux. La plus belle heroine de l'année !
Le rayon Histoire n'est pas en reste en cette fin d'année. Y flâner c'est parcourir des siècles d'histoire, découvrir des biographies de personnalités marquantes, trouver dans le passé des réponses aux questions actuelles. Difficile de choisir parmi tous les ouvrages parus cette année.
Femmes mémorables, Collectif (Bouquins, 32€) : Au fil des 1056 pages de cette encyclopédie du génie féminin, découvrez, de A à Z, le portrait de femmes d'exception qui, dans des domaines aussi divers que la politique, la science, les arts ou le sport, ont bien souvent ouvert des voies.
Napoléon : l'ombre de la Révolution, Bart Van Loo (Flammarion, 29€): Après l'immense succès des Téméraires parus en 2020 et disponible depuis quelques semaines en format poche, l'historien flamand Bart Van Loo revient avec une ambitieuse biographie consacrée à Napoléon.
Ravenne : capitale de l'Empire, creuset de l'Europe, Judith Herrin (Passés Composés, 27€) : Célèbre pour être la capitale mondiale de la mosaïque, Ravenne connu une histoire mouvementée et passionnante. Choisie comme capitale de l'Empire Romain d'Occident en 402, Ravenne connaîtra trois siècles d'influence politique diverses et développera une aura artistique rayonnant bien au-delà de l'Italie.
Terre-Mer : une histoire environnementale du détroit de Béring, Bathsheba Demuth (Payot, 26€) : Le détroit de Béring, large d’environ 80 km, sépare la Sibérie Orientale de l’Alaska. Bathsheba Demuth retrace l’histoire de cet écosystème complexe en s’intéressant aux animaux et aux hommes qui l’ont traversé au cours des siècles, en étudiant les ressources naturelles dont regorge son sous-sol, en analysant les rivalités politiques qui, de tout temps, ont influé sur sa destinée.
Les plus grands discours de notre temps, Collectif (L'Imprévu, 29€95) : Sous-titré "Quand les mots éveillent les consciences", cet ouvrage propose des passages de 38 discours prononcés depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale par des personnalités issues du monde politique, scientifique, artistique ou militant. Des paroles fortes qui résonnent encore aujourd'hui.
Cette année encore, il y en aura pour tous les goûts sous le sapin !
Que vous soyez amateurs de peinture, de photos ou encore d'artisanat, n'hésitez pas à venir faire un tour dans notre rayon Beaux-Arts, il regorge de trésors. Voici quelques pépites épinglées pour vous, de quoi vous donner envie d'en découvrir bien d'autres à la librairie
Au rayon Peinture, les catalogues d'exposition occupent une belle place . Il faut dire que la programmation des musées parisiens en cette fin d'année est très alléchante !
Face au visage : XXe-XXIème siècle, Itzhak Goldberg (Citadelles & Mazenod, 36€35) : A travers les oeuvres de plus de 120 artistes, l'ouvrage propose une réflexion passionnante sur l'évolution du rapport au portrait aux XIXe et XXe siècles. Les visages sont tantôt effacés, transformés, détournés, tantôt hyperréalistes.
Nicolas de Staël ; la peinture comme un feu, Stéphane Lambert (Gallimard, 42€) : Un magnifique ouvrage autour de l'oeuvre de Nicolas de Staël auquel le Musée d'Art Moderne de Paris consacre une exposition à voir jusqu'au 21 janvier 2024. Pour décourvrir ou redécouvrir cette figure incontournable de la scène artistique française de l'après-guerre.
Rothko : fondation Louis Vuitton, Suzanne Pagé (Citadelles & Mazenod, 45€20) : La Fondation Louis Vuitton a choisi Citadelles & Mazenod pour publier le catalogue de l'exposition Rothko qui se tient à Paris jusqu'au 2 avril 2024. Une première pour cet éditeur dont on connaît la qualité des publications en matière de livre d'art. Un ouvrage magnifique, appelé à devenir une monographie de référence.
Van Gogh à Auvers-sur-Oise : les derniers mois, Collectif (Hazan, 45€20) : Van Gogh arrive à Auvers-sur-Oise en mai 1890 et y mettra fin à ses jours en juillet de la même année. Sur cette courte période, il peint 74 tableaux et réalise des dizaines de dessins. Le Musée d'Orsay présente, jusqu'au 4 février 2024, ces oeuvres emblématiques d'une période charnière dans l'oeuvre du peintre.
L'espace consacré à la Photographie ne cesse de grandir et accueil des ouvrages passionnants.
Dévotion, Steve McCurry (La Martinière, 50€) : Un magnifique album où Steve McCurry nous propose de parcourir le monde à travers son regard de photographe autour d'un thème central, la dévotion spirituelle ou religieuse. Fidelité, dévouement, loyauté, tels sont les thèmes explorés par l'artiste.
Saul Leiter : rétrospective 1923 - 2013, Collectif (Textuel, 69€) : Publié à l'occasion du centenaire de la naissance de Saul Leiter, ce livre témoigne de la diversité dans l'oeuvre de ce photographe et peintre dont toute la vie fut consacrée à la création artistique.
La Mode et l'Artisanat ont bien sûr leur place dans un rayon qui compte aussi des sections consacrées à l'Architecture, à la Décoration, au Design, ...
Soie, Lesley Ellis Miller (Citadelles & Mazenod, 89€40) : A travers les collections du Victoria & Albert Museum de Londres, l'ouvrage retrace l'histoire de la soie, des tissus historiques découverts en Chine et en Amérique du Sud, en passant par l'industrialisation du textile en Europe au XIXe siècle, jusqu'aux défilés de haute couture contempotrains.
Parure : un langage universel, Marina Yaguello (In Fine, 49€25): Les parures ou ornements corporels se retrouvent dans toutes les civilisations et sur tous les continents depuis plus de 100.000 ans. Fabriquées à partir de matériaux organiques (coquillages, dents, pierres), les parures sont, pour Marina Yaguello, comme un langage à la fois universel mais possédant aussi des particularités culturelles.
L'Art du Livre, Michel Melot et Anne Zali (Citadelles & Mazenod, 210€) : Réunissant les chefs-d-oeuvre des plus grandes bibliothèques du monde, cet ouvrage offre un tour d'horizon de l'art du livre à travers le temps et les civilisations.
Céramique : le beau, le rare et l'utile, Bénédicte Bortoli (EPA, 40€20) : Vingt portraits de céramistes contemporains qui subliment cet artisanat en alliant intelligemment création et utilisation. Des pièces de vaisselle uniques et portant la trace du doigté de l'artisan viennent ainsi mettre en valeur les plats de grands chefs. L'art et la cuisine sont réunis dans ce magnifique livre.
Slava : après la chute de Pierre-Henry Gomont (Dargaud, 20€50) : Au coeur de la Russie des années 1990, dans un bâtiment abandonné, Dimitri Lavrine, un trafiquant sans scrupules, et Slava Segalov, un ancien étudiant en arts idéaliste, tentent de mettre la main sur toutes sortes d'objets pour les revendre. Mais rien ne se passe comme prévu... Un road-movie rocambolesque et trépidant, des personnages pittoresques, lamentables ou drôles font de cette BD un must absolu de l'humour et de l'aventure. On en redemande !
Merel de Clara Lodewick (Dupuis, 24€) : Merel, quadragénaire célibataire, partage son temps libre entre l'élevage de canards, le club de football et l'écriture. Son existence paisible est bouleversée le soir où elle fait une blague sur la sexualité du mari de l'une de ses voisines. Dès lors, une rumeur court à son sujet selon laquelle elle aurait des relations sexuelles avec tous les hommes du village... Clara Lodewick, jeune dessinatrice belge, nous offre une histoire épatante de maturité sur les faiblesses de l'être humain. Son récit, sensible, explore le thème de la rumeur. Jusqu'à quel point peut-elle tout dévaster ? Grâce à des dessins semi-réalistes (on pense à ceux de Camille Jourdy), Merel marque durablement le lecteur grâce à la finesse de sa psychologie. Un vrai coup de coeur !
Breakwater de Katriona Chapman (Futuropolis, 21€) : Le Breakwater, ce cinéma de Brighton, a définitivement connu des jours meilleurs : autrefois grande et somptueuse cette salle est désormais vide à l'exception des souris, des oiseaux, des employés occasionnels en pause, et de quelques rares spectateurs habitués. Assez étrangement, cependant, il est toujours en activité, détenu de manière indépendante par un vieil alcoolique. Chris est une femme introvertie d'une quarantaine d'années, isolée socialement et sous-employée, apparemment par choix, dont les rêves d'un diplôme en travail social sont depuis longtemps derrière elle. Mais, lorsque le nouveau venu Dan commence à travailler au Breakwater, il ravive le désir en elle de retourner peut-être à ses études et faire autre chose de sa vie malgré - ou peut-être à cause de - leurs différences évidentes. Au fil des jours, une amitié va naître... Finesse et élégance sont les maître-mots de ce roman graphique tout en douceur et en mélancolie. Sur un thème peu exploité en Bd , l'amitié professionnelle, et souligné par un noir et blanc superbe, l'autrice Katriona Chapman, nous offre une histoire intimiste et bouleversante d'une grâce inouïe. A découvrir absolument !
Hoka Hey de Neyef (Rue de Sèvres/ Label 619, 22€90) : Jeune Lakota élevé par le pasteur blanc qui administre sa réserve, Georges rêve de devenir médecin, le premier parmi les indiens... Il croise la route de Little Knife, Amérindien froid et violent à la recherche du meurtrier de sa mère. Accompagné de ses deux comparses, ce dernier arrache Georges à sa vie et l'embarque dans sa vengeance. Pendant quelques jours, Georges va suivre les trois hors-la-loi qui vont lui apprendre ce qu'est la culture Lakota, et sa culture qu'il a oublié... A travers les magnifiques paysages de l'Ouest sauvage, Hoka Hey nous offre, grâce à un travail graphique somptueux, une histoire de vengeance et d'assimilation culturelle entre blancs et indiens. Un western au top !
Perpendiculaire au soleil de Valentine Cuny-Le Callet (Delcourt, 34€95) : En 2016, à 19 ans, Valentine Cuny-Le Callet débute une correspondance avec Renaldo McGirth, incarcéré depuis plus de dix ans en Floride pour un meurtre commis à l'âge de 18 ans. De ces échanges épistolaires puis des visites en prison naît ce projet de récit graphique, montrant la brutalité du système carcéral et la détermination des condamnés à construire leur vie malgré tout. Un roman graphique d'une puissance rare et un témoignage sur le système carcéral américain. Grâce à des illustrations inoubliables (crayon et gravure sur bois), Perpendiculaire au soleil devient au fil des pages un hommage à la vie, à l'art et à la lutte.
Journal inquiet d'Istanbul d'Ersin Karabulut (Dargaud, 23€) : Auteur turc de bande dessinée, Ersin Karabulut retrace son parcours d'artiste et de citoyen lambda tout en brossant le portrait d'un pays tiraillé par des antagonismes politiques et sociétaux profonds. A travers son histoire, il alerte sur l'importance de la liberté d'expression et de la liberté de la presse dans la Turquie d'Erdogan. Piquante, vive et drôle, cette BD qui entre en écho avec celle de Riad Satouf, L'arabe du futur, est une réussite totale et un témoignage passionnant et courageux. Une BD qui réveille !
Un pied au paradis de Michele Foletti (Sarbacane, 26€) : Oconee, comté rural des Appalaches du Sud, années 1950. Holland Winchester a mystérieusement disparu. Sa mère est persuadée qu'il a été assassiné. Etudiant tout à tour le point de vue du shérif, du suspect, de son épouse, Un pied au paradis (adapté du roman eponyme de Ron Rash) est une Bd qui fait mouche grâce à la qualité de son scénario et de sa construction. On pense à Steinbeck en la lisant, preuve de sa beauté !
La dernière reine de Jean-Marc Rochette (Casterman, 30€) : Gueule cassée de la guerre 1914-1918, Edouard Roux se réfugie dans l'atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage, qui lui redonne un visage et l'introduit dans le milieu artistique de Montmartre. En échange, Edouard lui fait découvrir le plateau du Vercors et l'histoire du dernier ours qu'il a vu tué lorsqu'il était enfant. Hymne aux forêts, à l'amour et à la vie sauvage, une BD remarquable tant par ses dessins (ce blanc virginal et ce bleu !) que son scénario, véritablement somptueux. Un des grands titres de cette année !
Les pizzlys de Jérémie Moreau (Delcourt, 29€95) : Chauffeur Uber à Paris, Nathan travaille d'arrache-pied pour subvenir aux besoins de son frère et de sa soeur. Privé de GPS lorsque son téléphone tombe en panne, il est victime d'un accident. Sa dernière cliente, Annie, l'invite alors à venir vivre en forêt au coeur de l'Alaska... Jérémie Moreau, dans ce splendide roman graphique raconte les hommes, la nature, ses fondements, et explore avec brio le XXIième siècle et ses contradictions. Les pizzlys est LA bd de cette fin d'année et nous offre un sublime voyage vers le Grand Nord américain au cœur des mythes des Amérindiens d'Alaska. Un magnifique récit onirique et écologique.
Cache-cache bâton d'Emmanuel Lepage (Futuropolis, 22€90) : De la première à la dernière de ces 302 pages sublimes, en enquêtant sur la communauté dans laquelle il a grandi en Bretagne, l'auteur Emmanuel Lepage interroge notre place, notre identité. D’où venons-nous ? « On est de son enfance » : la sienne découle du rêve un peu fou de ses parents et de cinq couples, qui ont voulu inventer une nouvelle manière de vivre ensemble dans un habitat partagé, près de Rennes, dans les années 1970. En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage y mène une grande enquête à la fois intime et universelle et explore ainsi l’enfance, le partage, l’engagement et la transmission. Une BD documentaire qui vous marquera durablement. Et graphiquement, ça n'a jamais été aussi superbe.
Abattoir 5 ou la croisade des enfants de Kurt Vonnegut, Ryan North et Albert Monteys (Seuil/Du sous-sol, 23€) : Billy Pilgrim mène plusieurs existences simultanées dans le temps et l'espace. Il est ce vieil opticien qui perd la tête, ce tout jeune vétéran qui revit sa lune de miel et cet humain que les Trafalmadoriens ont kidnappé pour le présenter dans un zoo. Mais il est surtout ce soldat américain prisonnier dans un abattoir de Dresde pendant le bombardement de la ville et sa destruction totale en 1945. Amer, acerbe, drôle, ce roman graphique est une exceptionnelle adaptation du classique de la science fiction de Kurt Vonnegut et une vision tragiquement burlesque de la guerre.