Elizabeth Strout. Trad. de l'anglais.
Ecriture, 375 pages, 24.70 €
« Nul ne se souvenait avoir jamais vu Olive Kitteridge affable ou même polie ». Pour les habitants de Crosby, petite ville du Maine, Olive est cette professeur de mathématiques revêche, mariée à ce si gentil pharmacien, mère d’un garçon qu’elle étouffe. Et pourtant derrière cette façade rebutante se trouve un coeur d’or, des qualités d’écoute et de sensibilité qui peuvent sauver du naufrage. Après tout, que connaît-on des autres, de leur passé, leurs émotions, leurs raisons cachées ? Par petites touches impressionnistes, avec subtilité et finesse, E. Strout crée les contours d’un personnage complexe, de plus en plus attachant au fil des pages.
Wieslaw Mysliwski. Trad. du polonais.
Actes Sud, 383 pages, 23.80 €
Le narrateur, vieux gardien d’un village de vacances, reçoit un jour la visite d’un inconnu qui souhaite lui acheter des haricots. Pendant qu’ils les écossent ensemble, il lui raconte, dans une sorte d’improvisation désordonnée mêlée de réflexions philosophiques, les événements et rencontres qui ont compté dans sa vie, une vie marquée par la tragédie de la guerre mais aussi par la passion de la musique. Ce roman, à la fois riche en péripéties et plein de profondeur et d’émotion, a reçu le prix Nike, le plus prestigieux prix littéraire polonais.
Henning Mankell. Trad. du suédois.
Seuil, 552 pages, 22 €
Wallander se sent vieux. Linda, sa fille, vient de lui présenter un compagnon, Hans, et lui annonce qu’il va être grand-père. Mais peu de temps après, le père de Hans, ancien officier de marine, et sa mère disparaissent mystérieusement. Une affaire ancienne resurgit : dans les années 80, en pleine guerre froide, des sous-marins russes sont repérés dans les eaux territoriales suédoises puis sur ordre du gouvernement, abandonnés sans sommation à leurs manoeuvres. L’incompréhension et la suspicion naissent au sein de la Marine. Henning Mankell nous entraîne une nouvelle fois sur les pas de son enquêteur fétiche dans une affaire qui se complexifie à mesure qu’elle avance.
François Ansermet / Pierre Magistretti
Odile Jacob, 280 pages, 22,90 €
Dans cet ouvrage, le psychanalyste François Ansermet et le neurobiologiste Pierre Magistretti se réunissent à nouveau pour décrypter le mécanisme du plaisir et du déplaisir. Comment se peut-il que recherchant le bonheur, nous produisions le contraire? Est-ce là ce que Freud désignait comme l’au-delà du principe de plaisir? Y a-t-il des mécanismes neurobiologiques qui permettent d’expliquer cette tendance chez l’homme? Partant du constat qu’entre une situation plaisante et une situation déplaisante, le choix inconscient de l’individu se porte souvent sur la seconde, cette étude explore les formes du malaise individuel et collectif de notre époque. Malaise qui s’exprime en destructivité, fanatisme, violence, ennui, dépression, hyperactivité et addictions.