Per Petterson. Trad du norvégien.
Gallimard, 234 pages, 18.50 €
Arvid apprend le départ précipité de sa mère pour son pays natal, le Danemark. Elle se sait atteinte d’un cancer et éprouve la nécessité de renouer avec des lieux qu’elle a quittés quarante ans plus tôt. Sa maladie et son départ impromptu suscitent chez Arvid des interrogations et le besoin impérieux de la rejoindre. Mais est-ce pour elle ou pour lui qu’il la suit ? En revisitant son enfance, ses années de militantisme, la découverte de l’amour, en évoquant ainsi le fleuve du temps, Arvid questionne sa vie et son rapport à cette mère qu’il souhaite tant atteindre. Des paysages, des émotions, des questions naïves et exigeantes, de la pudeur, de l’amour, de l’humour, par l’auteur de Pas facile de voler les chevaux.
Mark Mills. Trad. de l’anglais.
Calmann-Lévy, 312 pages, 22.35 €
En 1942, Malte n’a rien d’une île paisible au coeur de la Méditerranée. C’est un point stratégique qu’Allemands et Anglais se disputent farouchement. Les bombardements se suivent sans relâche et les morts se comptent par dizaines. Max Chadwick, officier anglais, y est chargé de l’Information et doit présenter les événements tragiques sous un angle optimiste pour ne pas briser le moral des troupes. Voilà déjà une tâche bien difficile. Lorsqu’un de ses amis lui signale ses inquiétudes au sujet de jeunes maltaises mortes dans des circonstances suspectes, il se lance bien malgré lui sur la piste d’un tueur en série. Mais ces meurtres pèsent bien peu face aux enjeux de l’armée anglaise sur l’île et ses questions embarrassent rapidement sa hiérarchie. Un polar bien ficelé où la petite et la grande Histoire se mêlent habilement.
Lars Kepler. Trad. du suédois.
Actes sud, 510 pages, 23 €
Dans la banlieue de Stockholm, une famille entière est sauvagement assassinée. Une femme est en danger et le seul témoin du massacre navigue entre la vie et la mort. L’inspecteur Joona Linna sollicite alors les compétences en hypnose du psychiatre Erik Maria Bark. Celui-ci s’est juré, il y a de ça dix ans, de ne plus utiliser cette technique suite à une séance qui avait mal tourné. En acceptant d’aider la police, en recourant encore une fois à l’hypnose, Erik Maria Bark va déchaîner les forces du mal. Angoisse, suspense, compte à rebours lancé, voici un thriller difficile à lâcher.
Dan Waddell. Trad. de l’anglais.
Le Rouergue, 281 pages, 20 €
Voici un très bon polar aux personnages attachants : l’inspecteur Grant Foster qui porte en lui le suicide de son père, l’inspectrice Heather Jenkins qui joue les anges de raison et Nigel Barnes, généalogiste professionnel, qui a l’impression que sa vie est un naufrage. Tout commence par la découverte d’un corps mutilé et sur lequel on a taillé une mystérieuse inscription tandis que le portable de la victime a enregistré un drôle de numéro : 1879. Un humour et une violence so british courent dans ce roman qui fait de Londres un véritable personnage, des bas-fonds victoriens à la mégapole d’aujourd’hui.