Olivier Abel
Editeur : Les liens qui libèrent Réserver ou commander
L'humiliation est partout dans notre société : sur les réseaux sociaux, dans les relations internationales (le traité de Versailles, la guerre russe en Ukraine, ...), dans les institutions publiques (la police, l'enseignement, ...), dans les relations personnelles. Loin de n'être qu'une question psychologique et morale, Olivier Abel démontre que l'humiliation a de lourdes conséquences politiques et sociales. Et parce que cette question trop souvent ignorée lui apparait comme un enjeu de civilisation, il nous invite à sa suite à ne plus rester insensible et à réfléchir à une société moins humiliante. Salutaire !
Ilaria Gaspari
Traduit de l'italien par Romane Lafore
Editeur : PUF Réserver ou commander
Mêlant descriptions de ses états d'âme, histoire de la philosophie et analyse de notre époque, Ilaria Gaspari réhabilite les émotions en tant que sujet philosophique et démontre leur importance pour avancer dans la pensée. Un essai inclassable qui a le bonheur de rendre la philosophie accessible, drôle et intelligente.
Mónica Ojeda
Traduit de l'espagnol (equateur) par ALBA-MARINA ESCALON
Editeur : Gallimard Réserver ou commander
"Si les gens étaient sincères, ils admettraient qu’ils ne racontent pas la même chose à leur mère qu’à leur amie ou à leur professeure : nous disons tous des choses différentes selon à qui on s’adresse, et ce n’est pas que nous mentions, mais chaque personne nous fait dire une vérité unique et différente de toutes les autres que nous portons en nous."
À Guayaquil, Fernanda est lycéenne dans un établissement catholique de l'Opus Dei, réservé à l'élite. Elle est passionnée par la littérature et les films d'horreur. Depuis des mois, l'adolescente insolente et ses amies se moquent de leur professeure de lettres. Un matin, elle se réveille attachée dans une cabane au coeur de la forêt équatorienne, kidnappée par miss Clara, sa professeure...
Doté d'une construction ahurissante et d'un suspense psychologique puissant, ce roman est une expérience littéraire incroyable !
Anne Boyer
Traduit de l'américain par Céline Leroy Réserver ou commander
L'année de ses 41 ans, la poétesse américaine Anne Boyer apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein très agressif qui la conduit à suivre une chimiothérapie et à subir une double mastectomie. Commence alors pour elle un long voyage qu'elle nous raconte ici, un cheminement tout autant médical que charnel, littéraire, philosophique et politique.
Celles qui ne meurent pas est un très grand livre et aucune hyperbole ne sera assez suffisante pour dire à quel point ce récit est magistral tant il dit des choses essentielles sur la douleur, le soin et la survie. On sort de cette lecture magnétisé et sonné par l'intelligence de sa réflexion et de son approche.
« Dans les circonstances de ces calamités, il n’y a pas d’écoute de mon corps possible puisqu’en l’état, il ne cesse de dire ce qu’il ne faut pas. Mon corps a l’impression que sa mort est un effet secondaire de ce qui promet de le maintenir en vie et demande, pour se sauvegarder, à être détruit : ne pas bouger, ne pas manger, ne pas travailler, ne pas dormir, refuser tout contact. Chaque nerf est un mendiant qui fait l’aumône d’une fin. La sagesse de mon corps prend la forme d’une question atrocement mélodramatique posée par un imbécile. Je devais cependant croire ce que mon corps exprimait quand il voulait mourir, ce n’était pas qu’il détestait la vie, seulement qu’il ne supportait plus cette situation »
Eblouissant et nécessaire.