Voici quelques titres de notre sélection CD et DVD que nous vous invitons à venir découvrir en magasin :
Pour la musique : La Missa solemnis de Ludwig van Beethoven (Marlis Petersen, Gerhild Romberger, Benjamin Hulett, David Wilson-Johnson, le Collegium Vocale Gent, l'Orchestre des Champs Elysées, Alessandro Moccia, sous la direction de Philippe Herreweghe). Le Piano Quartet op.47 et le Piano Qintet op. 44 de Robert Schumann ( Alewander Melnikov au piano et le Jerusalem Quartet). Les variations Diabelli de Ludwig van Beethoven (Andreas Staier au pianoforte), Esprit d'Arménie (Georgi Minassyan, Haïg Sarikouyoumdjian, Gaguik Mouradian, Armen Badalyan, Hespérion XXI sous la direction de Jordi Savall) mais aussi Les Piano sonatas 1 et 2 de Rachmaninov (Nicolai Lugansky au piano), Les concertos per fagotto III de Antonio Vivaldi (Sergio Azzolini au basson)...
Pour les films :
Les nouveautés :
Holy Motors de Leos Carax, magistral, Le grand soir de Benoît Delépine et Gustave Kervern, déjanté et nécessaire ; mais aussi Journal de France de Claudine Nougaret et Raymond Depardon, La part des anges de ken Loach, Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian, L'enfant d'en haut d'Ursula Meier...
Les coffrets :
L'intégrale Andrei tarkovski, les sept longs métrages d'un des plus grands du cinéma russe, mais aussi tous ses moyens et courts métrages ainsi que des suppléments. Le coffret Théo Angelopoulos qui propose les sept premiers films du cinéaste, le coffret Tout(e) Varda qui réunit pour la première fois la totalité de l'oeuvre de la cinéaste, les deux coffrets Nikita Mikhalkov, le coffret Walter Salles comprenant les très beaux Central do Brasil, Darios de motocicleta, les moins connus Avril brisé et Linha de passe et enfin On the road, Le coffret Rosas...
Le meilleurs des sorties 2012 :
Drive de Nicolas Winding Refn, romantique et violent à l'extrême, Oslo 31 août de Joachim Trier, une adaptation moderne et percutante du Feu Follet de Drieu La Rochelle, La fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, inventif, poétique et politique et aussi, Habemus Papam de Nanni Moretti, L'exercice de l'état de Pierre Schoeller, Shame de Steve McQueen, 38 témoins de Lucas Belvaux, Tous au larzac de Christian Rouaud et bien d'autres encore.
Alex Capus. Trad. de l'allemand.
Actes Sud, 313 pages, 22.50 €
Léon et Louise se rencontrent dans un petit village en France alors qu'ils ont 17 ans. A peine ont-ils le temps de s'aimer que la Première Guerre les sépare. Léon la croit morte, Louise cherchera Léon en vain. Léon se marie, déménage à Paris, a des enfants. Un jour, il reconnaît Louise dans le métro et retrouve sa trace avant qu'elle ne disparaisse à nouveau. Sans cesse, ils se retrouveront, se perdront, mais chacun continuera à construire son propre chemin, sans s'éloigner de sa ligne de vie.
Cette très belle histoire d'amour nous est racontée par le petit-fils de Léon, sans pathos ni tragique.
Bill James. Trad. de l'anglais.
Rivages, 219 pages, 20.45 €
Vince et Kate viennent d'emménager dans une banlieue cossue, qui pourrait s'avérer ennuyeuse, ne serait-ce la présence d'un couple de voisins qui semblent charmants, libres, fascinants. Et pourtant un drame semble sur le point de se jouer au sein de leur magnifique propriété, Carthage. En effet, Jill se sent persécutée, voire traquée, par son mari Dennis, dont l'activité principale, hormis son métier d'assureur, consiste à tailler des haies de façon artistique et obsédante.Tout ce que nous apprenons sur ce couple nous est livré par lettres interposéees, que Jill et Dennis envoient à leur famille et amis. Et ces petits bourgeois glissent perfidies, ou même grossièretés dans leurs missives, et ce, sans jamais se départir d'un ton mondain superficiel.
Bill James, dans ce roman épistolaire, nous entraine dans une intrique à l'anglaise complètement dévoyée. Surprenant, tant par le ton que par la construction, éblouissante jusqu'à la fin.
Jérôme Ferrari.
Actes Sud, 202 pages, 19€.
Matthieu et Libero, deux amis d'enfance, décident après des études de philosophie à Paris de retourner au pays pour y reprendre un bar. Ils espèrent ainsi s'inscrire dans la vraie vie, celle d'un petit village de Corse, loin de l'univers mondain et superficiel de la capitale. La chance semble leur sourire. Leur affaire marche bien et ils semblent heureux. Mais nul n'échappe à ses démons intérieurs. Malgré leurs efforts, les deux jeunes garçons tout comme les différents personnages qui les entourent seront emportés dans une inéluctable chute. Il n'y a aucun échappatoire : ni pour Marcel, le grand-père de Matthieu, parti dans les colonies, ni pour les jeunes générations comme Virginie sur le corps de qui tous les hommes passent sans qu'elle semble s'en émouvoir ou encore ces serveuses qui peinent à trouver leur place dans le monde, ni pour tous ces habitants oubliés de la Corse profonde qui noient leurs blessures dans l'alcool.
Dans Le sermon sur la chute de Rome qui vient d'être récompensé par le prix Goncourt, Jérome Ferrari distille avec brio son sens de la tragédie. Il construit de main de maître un roman sombre et développe sa vision pessimiste de la condition humaine : "Ce que l'homme fait, l'homme le détruit." A lire, tout comme son très beau roman, Où j'ai laissé mon âme, publié chez Actes Sud en 2010.