Bernard-Henri Levy
Grasset (Essais français) , 440 pages, 33.65 €
Qu'en est-il, au juste, du conflit - ou de la complicité - plus que millénaire entre peinture et philosophie ?
Sont-elles des rivales ou des alliées au regard de la vérité (ou des vérités...) dont elles se veulent les messagères ?
Et ce souci, qui reste l'horizon ultime des artistes et des penseurs, est-il de même nature ?
C'est pour répondre à ces questions - ou, mieux, pour les poser - que la Fondation Maeght a offert à Bernard-Henri Lévy la possibilité de réunir, tout au long de l'été et de l'automne 2013, une centaine d'oeuvres d'art, anciennes, modernes et contemporaines.
Ces oeuvres - avec lesquelles il entretient un commerce inséparable de sa réflexion générale - il les a choisies, disposées, commentées. Du Tintoret à Pollock, de Cranach l'Ancien à Basquiat en passant par Magritte ou Guy Debord, elles composent un territoire imaginaire dont l'originalité ne manquera pas de provoquer ou de séduire.
Ce livre accompagne l'exposition de la fondation Maeght (pour plus d'informations http://www.fondation-maeght.com/index.php/fr/actualites/1-recentes/196-les-aventures-de-la-verite-un-livre-une-exposition-un-dialogue-inedit-propose-par-bernard-henri-levy- )
Il en est le mode d'emploi philosophique et iconographique.
Mais il va au-delà. Et propose le récit, vivant, amical, conceptuel, d'une «aventure» dont les enjeux décident secrètement de nos destins.
Notice de l'éditeur
Maurice Denuzière
Fayard, 540 pages, 29.15€
En mai 1803, Bonaparte vend la grande Louisiane aux États-Unis qui doublent ainsi la surface de leur territoire. D'abord français depuis 1682, puis espagnols depuis 1762, les Louisianais, qui se croyaient redevenus français depuis 1802, apprennent avec retard, étonnement et inquiétude qu'ils ont été achetés par les Américains. Dès lors, de force ou de gré, les habitants de cet immense territoire devront se résigner à une lente intégration par étapes, qui aboutira à l'entrée dans l'Union en 1812. Viendra ensuite l'américanisation, plus difficile à accepter dans le Vieux Sud, particulièrement en Louisiane, terre imbibée de culture européenne et latine. La guerre avec la Grande-Bretagne, l'équivoque prospérité du roi Coton grâce à l'esclavage, la Sécession, le règne des carpetbaggers venus du Nord, puis deux conflits mondiaux seront les paliers de cette assimilation par les Anglo-Saxons.
Maurice Denuzière, chantre de la Louisiane depuis près de quarante ans, conte ici ce lent processus, dans un récit historique sans aucune fiction qui se lit néanmoins comme un roman, tant les personnages de cette aventure, qui se déroule sur deux siècles sont hauts en couleur.
Notice de l'éditeur
Hélène Carrère d'Encausse
Fayard, 442 pages, 26.95€
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l'issue de siècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. De 1613 à 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie. Les Romanov ont gouverné un empire devenu le pays le plus étendu du monde – ce qu'il est encore en 2013. Cette dynastie exceptionnellement brillante, certains empereurs - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - comptent parmi les plus hautes figures de l'histoire universelle, a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône. De là, trois questions, l'histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin tragique de cette dynastie était-il écrit dans son passé : invasions, cultures, religions diverses qui se mêlaient sur la terre russe ? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisait-il inéluctablement à la tragédie finale et au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ?
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est membre de l'Académie française depuis 1991 où elle a été élue Secrétaire perpétuel en 1999. Elle a reçu le prix Aujourd'hui pour L'Empire éclaté (Flammarion) en 1978, le prix Louise-Weiss en 1987, et le prix Comenius en 1992 pour l'ensemble de son œuvre. Sa biographie de Nicolas II (Fayard 1996) a obtenu le prix des Ambassadeurs en 1997.
Notice de l'éditeur
Cyrille P. Coutansais
Cnrs Editions, 290 pages, 24.90 €
Pourquoi l'Angleterre a-t-elle réussi à bâtir un immense empire colonial et maritime, et non la Chine ? Comment Athènes, Rome, et Venise ont-elles successivement pris le contrôle de la Méditerranée et pourquoi Byzance n'y est-elle pas parvenue ? Pourquoi des empires maritimes naissants, comme ceux des Vikings ou des Hollandais, n'ont-ils jamais su pérenniser leur domination ? La réponse est dans cet atlas. L'auteur y raconte comment, siècle après siècle, la capacité de produire une flotte surclassant les autres et de monopoliser les échanges commerciaux a toujours été le fondement des grands imperium maritimes. Des Phéniciens aux colons britanniques, de Carthage à Zanzibar, de Philippe II d'Espagne à Napoléon, de la bataille de Lépante à celle de Midway, et jusqu'à l'hyperpuissance navale américaine, la vie et la mort des empires maritimes se déploient ici dans une fresque magistrale. Cartes et illustrations historiques à l'appui, le lecteur découvrira dans ces pages les secrets de la puissance maritime à travers les âges et ceux des grands aventuriers, marins et découvreurs qui l'ont incarnée.
Conseiller juridique à l'état-major de la Marine, Cyrille P. Coutansais est spécialiste des questions maritimes et géopolitiques. Il a récemment publié Géopolitique des Océans.
Notice de l'éditeur