Serge Gruzinski
Fayard, 300 pages, 20.20€
Comment intéresser les nouvelles générations à l'histoire ? Comment construire une mémoire critique ? L'histoire de la Renaissance peut éclairer les mondes mêlés dans lesquels nous vivons. A cette époque, avec la conquête des océans, l'Europe découvre qu'il existe des mondes différents, des sociétés qui s'ignorent entrent en contact, un changement d'échelle s'opère déjà.
Notice de l'éditeur
Sylvain Tesson
Guérin, 197 pages, 19.50€
En octobre 2012, Sylvain Tesson est invité au Salon du Livre de Moscou. Germe alors l'idée d'en revenir non pas en avion ce qui serait trop facile, mais en Oural, une moto side-car très en vogue en Russie dans les années 70. Et pourquoi pas faire coïncider ce trajet avec celui emprunté par les troupes napoléonniennes tout juste 200 ans plus tôt lors de la terrible retraite de Russie ? L'idée est lancée, l'affaire vite conclue. Et voilà 5 intrépides voyageurs, 3 Français et 2 Russes lancés sur les routes verglacées, par -10°, sur leurs machines de fortune peu adaptées aux forêts enneigées. Le parcours suit au plus près celui des 500,000 hommes de l'armée impériale encore bien plus mal lotis que nos 5 comparses. Le froid, la faim, les combats, feront quelques 300,000 morts dans les rangs de la Grande Armée. Moscou, Smolensk, Borodino, la Berezina, autant de lieux visités, avec comme compagnons de route les Mémoires du Sergent Bourgogne et le livre En traîneau avec l'Empereur du général Caulaincourt. Un voyage captivant sur les traces de l'Histoire avec un grand H.
Collectif
Fonds Mercator, 304 pages, 44.95€
En 1878, Vincent van Gogh, âgé de 25 ans, arrive dans la région belge du Borinage pour y travailler comme évangéliste protestant auprès des communautés minières rurales. Il échoue dans cette vocation et, après des mois de remise en question, décide, en août 1880, de devenir artiste. Cette passionnante publication est la première à s'intéresser au séjour de Van Gogh dans le Borinage et à son développement artistique dans les années qui suivent, au cours desquelles il crée ses première oeuvres originales. Elle inclut des extraits de la correspondance de Van Gogh avec son frère Theo, dans laquelle il décrit son désir de dessiner, ainsi que des gravures réalisées
d'après des oeuvres d'artistes comme Jean-François Millet. L'examen de la production de Van Gogh après son départ du Borinage montre que les motifs qu'il y a explorés - maisons rustiques, ouvriers et travaux agricoles, nature-l'influenceront tout au long de sa carrière.
Sjraar van Heugten est historien de l'art indépendant et ancien directeur des collections du musée Van Gogh d'Amsterdam.
Notice de l'éditeur
Michel Nuridsany
Flammarion, 454 pages, 25€
La toile, il la boxe, la caresse, y accumule des mots jusqu'au vertige. Basquiat c'est l'urgence, le lyrisme mêlé d'élégances, de grâce, de naïvetés, avec l'enfance qui rayonne et déborde. Et hurle. Et chante. Et dit la brûlure, le plaisir, la vie courte et intense. Il meurt à 27 ans, laissant mille tableaux et un nombre plus important encore de dessins.
Michel Nuridsany nous donne à voir et à comprendre ici comment le peintre apparaît, se forme, explose, quand naît le hip-hop, se radicalisent les mouvements de protestation des noirs et que se transforme en profondeur le milieu de l'art new-yorkais. Il nous apporte des lumières nouvelles sur l'importance de la musique et de la poésie dans son oeuvre et dans sa vie, sur sa façon de faire passer la technique du sampling dans sa peinture, sur l'origine de son nom, sur sa qualité de métis perçu comme noir, sur son voyage en Côte d'Ivoire, sur la réception de son oeuvre en France et sur ses rapports plus profonds qu'on ne l'a dit avec Warhol.
Quant à la jeunesse, elle est emportée par la bourrasque d'une vie traversée par la drogue, le sexe, l'art, et par une folle énergie. Basquiat, un jaillissement.
Notice de l'éditeur