Carlo d'Este. Trad. de l'anglais
Perrin, 1046 pages, 39.95€
Pudique et féroce, tyrannique et affectueux, maladroit et héroïque, tel est resté Churchill dans la mémoire collective. On a retenu de lui son cigare, ses formules percutantes, son courage pendant le Blitz. Mais au-delà de ces images, qui était vraiment cet homme paradoxal ? Descendant du célèbre duc de Marlborough (le héros de la chanson Malbrough s'en va-t-en guerre), rêvant d'éblouir par ses exploits un père célèbre, Winston Churchill ne dépassa jamais le grade de lieutenant-colonel. Il se retrouva pourtant à la tête de la Grande-Bretagne en guerre, seul, face aux puissances de l'Axe, pour sauver la démocratie. Mais s'il devint à ce titre l'un des acteurs politiques majeurs du XXe siècle, son ambition depuis l'enfance était d'être soldat.
Voici l'histoire singulière, parfois cocasse, souvent tragique, de ce chef militaire, depuis ses premières aventures à la frontière nord-ouest de l'Inde jusqu'aux deux grands conflits mondiaux, en passant par la guerre des Boers.
A partir de documents encore inexploités et de témoignages inédits, Carlo D'Este éclaire d'un jour nouveau cette personnalité contradictoire et attachante. Churchill était un guerrier dans l'âme, imprégné du code d'honneur et de valeurs du XIXe siècle : telle est la thèse de cette biographie magistrale, qui éclaire, sans jamais le juger, la bravoure autant que les erreurs de son héros.
Notice de l'éditeur
Thierry Sarmant
Perrin, 461 pages, 26.95€
Versailles, 1er septembre 1715. Après une longue agonie, Louis XIV s'éteint «comme une chandelle que l'on souffle». Ainsi finit le «Grand Siècle» et commence le «siècle des Lumières». À ces expressions est d'ordinaire attachée l'idée d'une prépondérance française, politique et militaire d'abord, culturelle et intellectuelle ensuite.
Qu'en est-il réellement ? Les esclaves emmenés vers l'Amérique savaient-ils qui était Louis XIV ? Que valent les Lumières pour la Perse séfévide, l'Inde moghole ou le Japon d'Edo ? L'empereur chinois Kangxi, qui fut le contemporain du Roi-Soleil, ne vit-il jamais en lui autre chose que le roitelet d'un lointain pays tributaire ?
En observant les relations que tisse la France avec le monde, en questionnant sa place et son rôle autour de l'année charnière 1715, Thierry Sarmant éclaire l'un des phénomènes les plus saisissants de l'histoire : l'essor de l'Occident vers une hégémonie mondiale. Alors que la question de l'Europe est aujourd'hui omniprésente, n'est-il pas pertinent de s'interroger sur les ressorts cachés de son expansion ? À l'heure de la mondialisation, quoi de plus actuel qu'un voyage autour du monde ?
Notice de l'éditeur
Antoines Mares
Perrin, 502 pages, 29.40€
Ministre des Affaires étrangères pendant dix-sept ans, puis deuxième président de la République tchécoslovaque, Edvard Benes (1884-1948) est une figure majeure de l'histoire européenne du XXe siècle. Ce francophile a été confronté à trois grands drames historiques : la fin des Empires en 1918, le face-à-face avec le monde hitlérien, la division de l'Europe en deux, avec le passage de sa moitié orientale sous la tutelle soviétique. Il est étroitement lié au système international de son temps, même si son nom évoque avant tout les accords de Munich de septembre 1938 - où il est victime de l'abandon des puissances occidentales -, puis l'assujettissement de la Tchécoslovaquie par l'URSS à la suite du «coup de Prague» en février 1948.
En se situant au carrefour de la société tchécoslovaque et de son rapport à l'Europe et au monde, Benes se confond avec l'histoire de l'État qu'il a contribué à fonder. Son cheminement idéologique est lui-même emblématique de ce qui se joue en Europe au XXe siècle. Au même titre que son pays, pris en étau entre Hitler et Staline, il a été une sorte de sismographe du Vieux Continent : figure triomphante en 1918 et 1945, puis tragique en 1938 et 1948, passée de la gloire à l'abîme. Cette première biographie en français restaure la centralité de l'homme pour mieux souligner la tragédie d'une époque.
Notice de l'éditeur
Claude-Catherine Kiejman
Tallandier, 333 pages, 20.90€
Une biographie de Golda Meir, femme politique israélienne née en 1898. Arrivée aux Etats-Unis à l'âge de 8 ans, elle s'engage adolescente dans le sionisme socialiste et rejoint un kibboutz en Palestine. Remarquée pour son éloquence et sa résistance face aux Britanniques, elle joue un rôle important dans la construction d'Israël et occupe le poste de Premier ministre pendant la guerre du Kippour.
Notice de l'éditeur