Exposition. Bruxelles, Palais des beaux-arts. 2014
Hantje Cantz, 300 pages, 49.80 €

Depuis qu'il se consacre à l'art, c'est-à-dire depuis la fin des années 1990, Michaël Borremans (°1963, Grammont, Belgique) a produit une oeuvre d'une maturité frappante qui a très vite attiré l'attention internationale. Les espaces disparates qu'il imagine dans ses tableaux, ses dessins, ses sculptures et ses films se fondent sur un mystérieux sens de la dislocation et une beauté souvent troublante. Rendue au moyen d'une palette complexe et d'une technique virtuose, l'oeuvre de Borremans conjugue un riche héritage artistique d'éminents prédécesseurs avec un ancrage profond dans le présent. Près de 200  reproductions d'oeuvres réalisées sur une période de quatorze ans - dont certaines étaient encore inédites - illustrent cette vaste publication qui offre le panorama le plus complet à ce jour de l'oeuvre de Michaël Borremans. Outre une interview de l'artiste, cet ouvrage rassemble cinquante-neuf contributions hautement individuelles d'écrivains, de commissaires d'expositions, de cinéastes et de musiciens qui, chacun à sa manière, commentent une sélection de tableaux et de dessins.

Notice de l'éditeur

Exposition. Bruxelles, Palais des beaux-arts. 2014
Fonds Mercator, 248 pages, 49.95 €

L'oeuvre de Francisco de Zurbaran, peintre baroque espagnol, se caractérise par un naturalisme pur et une sensibilité poétique moderne. Cet artiste traduit dans ses toiles la nouvelle mentalité apparue après le concile de Trente, qui a fait souffler sur l'Espagne des XVIe et XVIIe siècles un vent de nouveauté dans les arts.

Notice de l'éditeur

Exposition. Mons, Beaux-Arts Mons. 2013-2014
Skira, 287 pages, 42 €

"Je voudrais rappeler un aspect de son caractère qu'il a caché à tous, à part à ses amis les plus intimes : son côté spirituel. Ceux d'entre vous qui l'ont connu dans des circonstances à l'antithèse de la spiritualité pourraient en être surpris. Mais cet aspect existait bel et bien et il constitue la clé de la psychologie de l'artiste. Andy était souvent perçu, assez justement, comme un observateur passif, qui n'imposait jamais ses convictions aux autres.
Pourtant, il pouvait parfois se transformer en propagandiste efficace. Je sais, de façon certaine, qu'il a été responsable d'au moins une conversion. Il était très fier de financer les études de son neveu au séminaire. Il prêtait aussi régulièrement main forte à un restaurant pour les sans-abris et les personnes dans le besoin. Andy confiait qu'il prenait soin de cacher ces activités à tous. La découverte de cette piété secrète transforme inévitablement notre perception d'un artiste qui a trompé le monde en lui faisant croire que ses seules obsessions étaient l'argent, la célébrité, le glamour, et qu'il pouvait être désinvolte jusqu'à l'insensibilité la plus totale"...
Par ces paroles bouleversantes, le critique d'art John Richardson, responsable américain de la maison de ventes aux enchères Christie's, également auteur d'une importante biographie de Picasso, saluait la mémoire d'Andy Warhol, lors de son éloge funèbre, le 1er avril 1987, en la cathédrale Saint-Patrick de New York. John Richardson dévoilait au monde pour la première fois l'existence d'un aspect important et caché de Warhol, sa "piété secrète" et sa profonde religiosité, faisant allusion à une vie empreinte d'une "sainte simplicité", qui serait même la véritable clé de la personnalité et de la psychologie de l'artiste.
En outre, toujours d'après l'éloge de John Richardson, l'oeuvre de Warhol devrait également être interprété au moyen de la clé de lecture fondamentale de l'art religieux.

Notice de l'éditeur

Le 26 février dernier, s'est ouverte, au Musée Royal de l'Armée et d'Histoire militaire de Bruxelles, la première grande exposition consacrée au centenaire de la Première Guerre mondiale. "14-18, c'est notre histoire !" donne ainsi le départ d'une série de manifestations visant à commémorer ce conflit particulièrement meurtrier qui a profondément bouleversé l'Europe mais aussi le monde à travers l'engagement des différentes colonies anglaises, françaises et allemandes mais aussi celui des Etats-Unis d'Amérique.

A l'occasion de ce centenaire, les éditeurs se sont mobilisés en masse pour nous proposer un vaste choix de titres. Qu'ils s'agisse de réédition de témoignages d'époque ou de nouvelles parutions apportant un regard neuf sur ce conflit, les livres consacrés à la Grande Guerre envahissent les rayons des librairies. Impossible de vous en dresser une liste exhaustive tant les parutions sont nombreuses et diversifiées. Voici donc une petite sélection subjective qui vous permettra de vous (re)plonger dans cette tragédie qui changea le visage du monde mais aussi qui révolutionna les techniques militaires.

Certains titres documentaires vous invitent à découvrir les lieux-mêmes où se déroulèrent les batailles à travers des itinéraires en Belgique ou dans le Nord de la France

D'autres nous plongent au coeur de la vie quotidienne des Poilus en images ou à travers des carnets et des lettres qui témoignent de la difficulté de vivre dans les tranchées.

Sans oublier les encyclopédies qui nous font revivre au jour le jour les grands moments du conflit,

Citons aussi les essais qui nous permettent de mieux comprendre les enjeux de cette guerre,

Les romanciers, qu'ils soient contemporains de cette guerre ou plus actuels, se sont inspirés du vécus des soldats des deux camps,

Et nous n'excluons pas les enfants de cette (re)découverte du conflit! Posez casques à pointe et baïonnettes, nous avons l'Histoire à lire avec la sélection du Rat Conteur!

La guerre 14-18 racontée aux enfants, éd, La Martinière jeunesse

On ne présente plus la collection, un format agréable, des illustrations de qualité et le texte! Un texte clair, concis où l'enfant se plonge, où l'enfant picore. Entre repères historiques et archives de presse, ce documentaire n'oublie personne (femmes, enfants, orphelins, etc,) et laisse une grande place au quotidien des soldats et des civils.

Apocalypse, La 1re guerre mondiale, éd, Flammarion – France 2

Apocalypse, c'est d'abord cette remarquable série documentaire (France2- RTBF). Ensuite, un livre destiné à la jeunesse, les images si classiques prennent vie grâce à un texte précis. Les termes sont durs, les chiffres sont effrayants, les citations sont fortes, que de choses à apprendre, à retenir ! Que de choses à ressentir aussi, car, tantôt soldat, tantôt civil, nous devenons témoins d'un conflit complexe.

La guerre 14-18 en Belgique, éd. Je réussis

« Je réussis », c'est du documentaire, du belge mais pas du surréalisme ! Si l'on retrouve les rubriques classiques (dico, personnage célèbre, le savais-tu ?) pour nous livrer des anecdotes (connaissiez-vous l'origine du chocolat liégeois?), il n'est pas question de dédramatiser le conflit et encore moins les questions humaines. Ce documentaire présente toutes les grandes batailles, nos héros nationaux mais n'en oublie pas pour autant de présenter le contexte général du conflit ainsi que ses conséquences.

On nous a coupé les ailes, Albin Michel

Fred Bernard et Émile Bravo nous racontent l'histoire vraie du brigadier René Nicolas. L'album alterne les souvenirs d'une enfance paisible, faite de chamaillerie, insouciante après la guerre de 1870 et la vie d'un jeune soldat au front. René écrit à sa mère sa passion pour les avions, terribles et merveilleux. Il lui décrit aussi les conditions de vie extrêmes, la perte de ses camarades et de ses espoirs. La candeur du dessin d’Émile Bravo sert la narration dure et tendre d'une Histoire hors norme.

Le dernier ami de Jaurès, École des Loisirs (Médium)

Le roman de Tania Sollogoub nous plonge dans le quotidien des ouvriers, jeunes et vieux, avant la début de la guerre. Les grandes parties du livre débutent par un bref chapitre historique servant autant la narration que notre soif de savoir. Sans misérabilisme, nous suivons, entre les questionnements de l'adolescence et les élans citoyens, Paul, 15 ans, plein d'idéaux et admirateur de Jean Jaurès, pacifiste et orateur de talent. Le propos est humain et fort, servi par des personnages sincères.