Champs Flammarion, 466 pages, 8€
Basé entièrement sur des rapports militaires, des lettres officielles, des journaux de bord, des courriers personnels ou des interviews des différents protagonistes, Les disparus de Shangri-La raconte une histoire digne des plus grands romans d'aventure. Nous sommes à Hollandia, en Nouvelle-Guinée, en mai 1945. La Guerre du Pacifique est à son apogée, pourtant, sur cette île coupée du reste du monde, les occupants d'une base américaine trouvent le temps long. Ils sont une centaine de militaires et de WACs, un corps de l'armée composé uniquement de femmes affectées essentiellement à des tâches de secrétariat et de logistique, à attendre de rentrer pleinement dans les opérations de combats. L'humidité, la chaleur, les moustiques, la promiscuité rendent les troupes nerveuses. Le 13 mai 1945, date de la fête des mères, le colonel Prossen décide d'organiser un divertissement pour une poignée d'hommes et de femmes, afin d'égayer un peu leur quotidien. Les chanceux se pressent sur la piste de décollage, ils seront 24 à embarquer dans un petit avion pour un survol d'agrément de l'île. Au progamme : la découverte des beautés de la nature et surtout un passage au-dessus des villages indigènes pour admirer les huttes et les sauvages, réputés être des géants cannibales. Mais pour atteindre cette vallée inconnue, sunommée Shangri-La, il faut d'abord franchir une montagne imposante. Problème technique, condition météorologique, inexpérience du co-pilote ou inattention du pilote ? L'avion s'écrase en pleine jungle. Commence alors pour les quelques survivants et pour l'équipe de secours chargée de les rapatrier, une histoire incroyable qui pourrait être un scénario hollywoodien, sauf qu'ici, tout est vrai.