Thierry Lentz
Perrin, 385 pages, 26.95 €
De novembre 1814 à juin 1815, entre Restauration et Empire, se tient dans la capitale autrichienne la plus grande réunion diplomatique de l'histoire, destinée à réorganiser une Europe bouleversée par vingt-deux années de guerres. Elle fut bien plus qu'un tourbillon de fêtes, de bals et de spectacles. Dans cette ample machinerie de 300 délégations, le Français Talleyrand, représentant des vaincus, sut manoeuvrer avec maestria. Mais l'épisode des Cent-Jours vint tout compromettre, et le congrès reste, pour les Français, un mauvais souvenir. Ont-ils raison ? «Mon but, explique l'auteur, a certes été de raconter l'événement - ce qui vaut la peine -, mais aussi (...) d'évaluer l'importance de ses rebondissements, d'analyser ses décisions et leurs conséquences, sans me priver d'aller me promener dans ses coulisses.» Détaché du point de vue gallocentrique, cet ouvrage est en vérité le premier qui embrasse le congrès de Vienne dans toutes ses dimensions, en le rendant pleinement à son temps.
Notice de l'éditeur
Michel Pernot
De Fallois, 475 pages, 28.05 €
Henri III fut de son vivant un souverain très impopulaire parce qu'il ne correspondait pas à l'idée du roi de France telle que ses sujets la concevaient. Il ne combattait pas en personne à la tête de ses troupes ; on l'imaginait donc comme un prince pusillanime. Il donnait la préférence aux activités intellectuelles sur les exercices physiques ; on en concluait qu'il voulait mener une existence molle et efféminée, d'autant que son extrême propreté corporelle étonnait et scandalisait. Il entretenait à grands frais une cour brillante et faisait peser une fiscalité écrasante sur les contribuables ; pour ses contemporains le produit des impôts était tout simplement destiné à remplir les poches de ses favoris, les mignons. Enfin, plus dévot que le plus austère des capucins, il multipliait pèlerinages et pratiques pénitentielles pour obtenir un fils et le salut du royaume ; ce n'était là, croyait-on, que pure hypocrisie.
Pour l'historien, Henri III fut un prince épris de paix, soucieux d'épargner à son peuple les horreurs de la guerre civile. Les fêtes de cour, ballets et mascarades, devaient réconcilier catholiques et protestants et, dans une optique néoplatonicienne, rétablir l'harmonie détruite par les troubles. Il fut aussi un souverain réformateur, désireux de remédier aux abus et aux dysfonctionnements de l'État et de l'Église ; malheureusement la grande ordonnance réformatrice de Blois (1579) n'a jamais pu être appliquée. Enfin, doté d'une réelle intelligence politique, Henri III définit très clairement les conditions nécessaires à l'extinction des guerres de Religion : donner un statut aux huguenots (l'édit de Poitiers, modèle de l'édit de Nantes, y pourvut dès 1577), reconnaître comme héritier légitime le protestant Henri de Navarre, son cousin au 22e degré, et convaincre celui-ci de rejoindre le catholicisme pour pouvoir régner légitimement sur la France (il ne le fera qu'en 1593).
Notice de l'éditeur
Charles C.Mann. Trad. de l'anglais
Albin Michel, 530 pages, 26.95 €
Christophe Colomb n'a pas seulement découvert le Nouveau Monde, il a aussi été, sans le vouloir, à l'origine de la création d'un monde nouveau.
Charles C. Mann nous offre ici une relecture passionnante de ce moment clé de l'histoire de l'humanité. Après 1491, formidable état des lieux des cultures précolombiennes avant la découverte de l'Amérique, ce nouveau livre aborde l'« Échange colombien » : l'incroyable circulation de matières premières, de plantes et d'animaux qui s'est développée dès 1492 entre le Nouveau Monde et le reste de la planète. Archéologues, scientifiques, botanistes, entomologistes, anthropologues, géographes, biologistes et historiens soulignent à quel point cet échange a été déterminant.
Ses conséquences ont été aussi importantes sur le plan politique et humain (légalisation de l'esclavage, commerce triangulaire) que sur le plan biologique (le transfert de certains animaux, de végétaux et de micro-organismes d'un continent à l'autre ayant littéralement bouleversé les systèmes écologiques). Pour Charles C. Mann, c'est la naissance de ce monde globalisé qui est aujourd'hui le nôtre.
Notice de l'éditeur
Un portait passionnant et passionné de cet homme épris de liberté qui a combattu dans l'Ancien et le Nouveau Monde et qui a marqué de son empreinte l'histoire de l'Italie. (Fayard, 28,75 €) |
Eleanor Roosevelt fut une first lady atypique qui s'est battue pour le droit des femmes. Aux côtés de son mari Franklin Delano Roosevelt, elle a su défendre ses propres idées et imposer son style dans une fonction jusque là bien peu significative. Elle reste pour toujours un symbole dans l'histoire des Etats-Unis (Tallandier, 19,90 €) |
On connait le talent de conteur de Gonzague Saint Bris qui, après ses biographies passionnantes de François Ier ou La Fayette, nous entraîne aujourd'hui dans les pas de Louis XIV à travers le Grand Siècle. (Télémaque, 21,50 €)
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100 chroniques judiciaires parues dans Le Monde entre 1940 et 2010. Vivez les grandes affaires criminelles ou politiques qui ont marqué le XXème siècle sous la plume des plus grands chroniqueurs judiciaires. (Pocket, 16,70 €) |
Le Prix Albert Londres récompense un journaliste français. A leur tour, les lauréats de ce prix prestigieux ont sélectionné les articles de leurs confrères qui les ont particulièrement marqués. 50 ans de journalisme en 100 reportages. (10/18, 16,70 €) |
Le Monde a fêté son 20.000ème numéro. L'occasion de revenir sur cent reportages qui retracent les grands événements de la seconde moitié du XXème siècle. (Pocket, 16,70 €) |
Les plus grandes batailles, les plus fins stratèges ou les échecs les plus retentissants. Quelques 4000 ans d'histoire de combats sur les cinq continents. (Flammarion, 32 €) |
Un magnifique album sur l'art de changer les métaux en or et sur la recherche de l'elixir de vie éternelle. A travers un large choix de gravures, d'enluminures et de peintures, pénétrez au coeur des ateliers des alchimistes sur la trace de la pierre philosophale. (Actes Sud, 59 €) |