Thierry Lentz
Perrin, 385 pages, 26.95 €
De novembre 1814 à juin 1815, entre Restauration et Empire, se tient dans la capitale autrichienne la plus grande réunion diplomatique de l'histoire, destinée à réorganiser une Europe bouleversée par vingt-deux années de guerres. Elle fut bien plus qu'un tourbillon de fêtes, de bals et de spectacles. Dans cette ample machinerie de 300 délégations, le Français Talleyrand, représentant des vaincus, sut manoeuvrer avec maestria. Mais l'épisode des Cent-Jours vint tout compromettre, et le congrès reste, pour les Français, un mauvais souvenir. Ont-ils raison ? «Mon but, explique l'auteur, a certes été de raconter l'événement - ce qui vaut la peine -, mais aussi (...) d'évaluer l'importance de ses rebondissements, d'analyser ses décisions et leurs conséquences, sans me priver d'aller me promener dans ses coulisses.» Détaché du point de vue gallocentrique, cet ouvrage est en vérité le premier qui embrasse le congrès de Vienne dans toutes ses dimensions, en le rendant pleinement à son temps.
Notice de l'éditeur