Depuis des siècles, les cloches de l'église en bois debout de Butangen font la fierté de ce village isolé blotti au fin fond d'une vallée montagnarde de Norvège. Il faut dire que leur histoire est singulière : elles ont été offertes par un père effondré mais reconnaissant qui a fait fondre tout l'argent de sa ferme pour couler ces cloches jumelles en hommage à ses deux filles, nées soudées par la hanche, qui ont fait la joie et la fierté des villageois tout au long de leur brève existence. Le tintement cristallin des cloches résonne souvent dans la vallée et avertit les habitants de dangers éventuels depuis bien longtemps lorsque l'arrivée de deux étrangers va bouleverser la vie de Butangen. L'un est un jeune pasteur fraîchement nommé qui souhaite construire une nouvelle église, plus grande, plus moderne, plus lumineuse et surtout moins glaciale que cet édifice du Moyen Age sombre, ouvert à tous les vents et orné de motifs païens. L'autre est un étudiant en art qui se voit confier une étrange mission : étudier cette église en bois debout, l'une des dernières représentantes de cette architecture norvégienne si caractéristique. Au milieu de ces jeunes hommes venus de la ville se dresse Astrid, une descendante de la famille des sœurs siamoises dont les âmes, dit-on, sont enfermées dans les cloches. Cette jeune fille rebelle, éprise de liberté est tiraillée entre son désir de s'affranchir de la vie à la ferme pour découvrir le monde et son respect des traditions. Pourra-t-elle sauver les cloches de Butangen tout en préservant son indépendance ?
On l'appelait l'Arbre d'Or à cause de la teinte dorée que prenait ses épines baignées par le soleil. Il trônait sur la rive de la rivière Yakoun, au coeur des Iles de la Reine Charlotte, au large de la Côte Ouest du Canada. Il mesurait plus de 50 mètres et était vieux de 300 ans. C'était un épicéa de Sitka d'une variété unique. Il était vénéré par les Haïdas, le peuple premier de cette terre sauvage. Il faisait partie de leur mythologie et était l'objet d'un culte important. Il passionnait les botanistes et avait fait l'objet d'études scientifiques. Il était protégé et servait de dernier témoin de la fôret primaire que des générations de bûcherons ont abattus sans relâche pour fournir en bois diverses industries. Il avait survécu aux attaques du climat, des champignons, des hommes qui ont couché à terre tant de ses semblables. On venait l'admirer, comme en pèlerinage. Pourtant, dans la nuit du 20 janvier 1997, il a été abattu avec une tronçonneuse par Grant Hadwin, un ancien forestier. Pourquoi un tel geste ? Que voulait-il dire ? Quelles furent les conséquences de son acte sur le peuple Haïdas, sur les acteurs de la filière du bois, pour les scientifiques ? Dans ce récit passionnant, John Vaillant retrace les bouleversements qui sont survenus aux pieds de cet arbre légendaire au cours de ses 300 ans d'existence. Une réflexion profonde et intelligente sur notre rapport aux forêts et à ce matériau si présent dans nos vies mais si peu connu : le bois.
Quel plaisir de retrouver les héros de L'attaque du Calcutta-Darjeeling ! Le capitaine Wyndham est toujours à Calcutta et commence à se sentir à l'aise dans cette ville de l'Empire Britannique. Plus que jamais attaché à son adjoint, le sergent Banerjee, Wyndham a accepté d'accompagner ce dernier à un étrange rendez-vous. C'est un prince, son Altesse Sérénissime le prince héritier Adhir Singh Sai de Sambalpur, qui a convoqué le jeune sergent indien. Les deux hommes se sont connus à Harrow, en Angleterre pendant leurs études. Si le prince a donné rendez-vous à Banerjee, c'est parce qu'il se sent menancé. Il a reçu des messages anonymes le prévenant d'être sur ses gardes et visiblement ceux-ci n'étaient pas infondés. Alors que le capitaine Wyndham, le sergent Banerjee et le Prince discutent de l'affaire dans la voiture royale, ce dernier est victime d'un guet-apens et meurt dans les bras de son ami. Bouleversés par la mort du Prince, les deux compères sont bien résolus à découvrir qui en voulait à l'héritier de Sambalpur, petit royaume célèbre pour ses mines de diamants. Ils vont découvrir un monde en pleine mutation où les petits royaumes de l'Inde traditionnelle tentent de garder leur place dans l'Empire Britannique.
Revoici le duo le plus attachant de tout le Wyoming : le shérif Walt Longmire du comté d'Absaroka et son fidèle ami Henry Standing Bear, plus connu sous le nom de La Nation Cheyenne ou l'Ours, ce qui décrit assez bien le physique et le caractère de cet Indien corpulent. Les deux compères se rendent à Hulett où se tient l'un des plus grands rassemblements de motards des Etats-Unis. Pendant plusieurs jours des milliers de fans de bécanes envahissent les rues de cette petite bourgade. L'alcool coule à flot, les bagarres se succèdent, pendant que des pros de la conduite s'affrontent dans des courses improbables. Que font les deux amis, plus habitués au silence des forêts et au calme des grands espaces dans cette réunion de gros bras ? Henry est venu participer à une course mythique qu'il a jadis remportée, devenant aussitôt une légende locale. Mais ce n'est pas tout, l'Ours a demandé à Walt de l'accompagner car il doit aussi retrouver Lola, une femme qu'il a aimée, 30 ans plus tôt, mais avec laquelle il entretient aujourd'hui des relations compliquées. Lola a appelé son amour de jeunesse pour qu'il l'aide à résoudre ce qu'elle considère comme un crime. Son fils a eu un accident de moto. Plongé dans le coma, ses chances de survies sont minces. La police de Hulett a conclu à un accident. En période de rassemblement, ceux-ci sont nombreux : excès de vitesse, alcool, courses clandestines. Mais Lola en est persuadée : quelqu'un a délibérément percuté son fils. Le jeune homme était membre, tout comme sa mère, d'un gang de motards et ses "camarades" veulent un coupable. L'ambiance dans la petite ville est explosive !