Valerio Varesi. Trad. de l'italien
Agullo, 313 pages, 24.40€
La pension de la via Saffi est un roman policier avec un commissaire, un crime, des suspects... Mais c'est avant tout un magnifique roman d'ambiance au coeur d'un quartier populaire de Parme. Tout commence quelques jours avant Noël. Le commissaire Soneri traverse un phase de mélancolie profonde. Comme chaque année, à l'approche des fêtes, il repense à son épouse, Ada, décédée bien trop jeune dans des conditions tragiques. C'est alors qu'une vieille dame vient signaler la disparition de sa voisine, Ghitta. Cette dernière, Soneri la connait bien, c'était la propriétaire de la pension pour étudiants où logeait Ada lorsqu'elle fréquentait l'Université de Parme. C'est dans la pension de la via Saffi que Soneri et Ada se retrouvaient, entourés d'autres jeunes, pour refaire le monde et bâtir des projets pour leur avenir. Ghitta était un peu comme une deuxième maman pour tous ces jeunes venus de la campagne étudier en ville. Ghitta n'a pas disparu, elle a été assassinée, sauvagemment. Qui pouvait bien en vouloir à cette gentille vieille dame ? Soneri se replonge avec douleurs dans le passé et découvre alors que Ghitta avait aussi un autre visage, bien plus sombre ! Obligé d'arpenter à nouveau son ancien quartier, le commissaire mesure les changements survenus à Parme comme dans toute l'Italie, et pose un nouveau regard sur son propre passé.
Catherine Merridale
Payot, 330 pages, 24€
Février 1917 : Petrograd s'enflamme ; Nicolas II abdique. À des milliers de kilomètres de là, bloqué en Suisse où il s'est exilé, Lénine craint de passer à côté de son destin. Car entre la Russie et lui, il y a l'ennemi, l'Allemagne en guerre. La chance va toutefois prendre un visage germanique : cherchant à soulager le front de l'Est, les services secrets du Kaiser ont alors l'idée de faciliter le retour en train d'un Lénine réputé vouloir mettre fin à la participation de la Russie au conflit. Le trajet de Lénine, sa femme Nadejda et une trentaine de fidèles, 3 200 kilomètres à travers l'Allemagne, la Suède et la Finlande, durera huit jours. Huit jours exaltés, intenses, presque sans manger ni dormir, reclus dans un wagon décrété zone extraterritoriale. Huit jours à rebondissements. Huit jours qui vont changer le monde.
Porté par une vraie force narrative, mêlant affaires d'espionnage, histoire militaire et idéologique, et intrigues diplomatiques, le récit de Catherine Merridale raconte, au coeur d'une Europe en feu, le train de la révolution, ce train où un homme d'exception, répondant à l'appel qu'il avait attendu toute sa vie, s'apprête à faire l'Histoire. Le 3 avril 1917, à minuit, débarquant en gare de Finlande, Lénine grimpe sur une voiture blindée et, d'une voix tonnante, électrise la foule. Quelques mois plus tard, naît l'URSS. Le monde ne sera plus jamais le même...
Notice de l'éditeur
XO Editions, 280 pages, 22,70€
Libre et dévouée jusqu'au sacrifice. N'obéissant qu'à ses indignations. Profondément insoumise. L'histoire de Madeleine Pauliac, médecin et lieutenant, est celle d'une incroyable combattante. En juillet 1945, quelques semaines après la déroute nazie, elle prend la tête à Varsovie de l'Escadron bleu : onze Françaises de la Croix-Rouge d'à peine vingt ans qui, inlassablement, le jour comme la nuit, rapatrient les blessés français et volent au secours des rescapés des camps de concentration, de Majdanek, en Pologne, à Dachau, en Allemagne. Chaque jour, avec ses coéquipières, Madeleine Pauliac fait face à l'horreur, au désespoir, à la violence de soldats russes qui n'ont pas hésité à violer des religieuses polonaises. Plusieurs d'entre elles se retrouvent enceintes. Dans le plus grand secret, Madeleine Pauliac les aide à accoucher. C'est ce drame que raconte le film d'Anne Fontaine Les Innocentes. Avec l'Escadron bleu, Madeleine Pauliac accomplit plus de deux cents missions de sauvetage en Pologne, n'hésitant pas à « kidnapper » des blessés français dans des hôpitaux russes. Jusqu'à ce jour de février 1946 où elle périt en voiture, sur une route verglacée près de Varsovie. Une vie brisée... au service des autres.
Notice de l'éditeur
Comme chaque année, nous sommes très heureux de participer au Prix Oedipe des libraires.
Pour ce cru 2017, c'est une sélection particulièrement tournée vers l'actualité que nous vous invitons à venir découvrir à la librairie.
L'urne est désormais prête à recevoir votre bulletin de vote et ce jusqu'au 8 avril !
La sélection 2017 :
Les dérives adolescentes : de la délinquance au djihadisme Daniel Epstein, Éditions Érès, plus d'informations ici |
Le Cas Paramord Pierre-Henri Castel, Éditions Ithaque, plus d'informations ici |
Le complexe de Caïn. Terrorisme, haine de l'autre et rivalité fraternelle Gérard Haddad, Éditions Premier parallèle, plus d'informations ici |
Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman Fethi Benslama, Éditions du Seuil, plus d'informations ici |
Les passions vides Michèle Benhaïm, Éditions Érès, plus d'informations ici |