Catherine Merridale
Payot, 330 pages, 24€
Février 1917 : Petrograd s'enflamme ; Nicolas II abdique. À des milliers de kilomètres de là, bloqué en Suisse où il s'est exilé, Lénine craint de passer à côté de son destin. Car entre la Russie et lui, il y a l'ennemi, l'Allemagne en guerre. La chance va toutefois prendre un visage germanique : cherchant à soulager le front de l'Est, les services secrets du Kaiser ont alors l'idée de faciliter le retour en train d'un Lénine réputé vouloir mettre fin à la participation de la Russie au conflit. Le trajet de Lénine, sa femme Nadejda et une trentaine de fidèles, 3 200 kilomètres à travers l'Allemagne, la Suède et la Finlande, durera huit jours. Huit jours exaltés, intenses, presque sans manger ni dormir, reclus dans un wagon décrété zone extraterritoriale. Huit jours à rebondissements. Huit jours qui vont changer le monde.
Porté par une vraie force narrative, mêlant affaires d'espionnage, histoire militaire et idéologique, et intrigues diplomatiques, le récit de Catherine Merridale raconte, au coeur d'une Europe en feu, le train de la révolution, ce train où un homme d'exception, répondant à l'appel qu'il avait attendu toute sa vie, s'apprête à faire l'Histoire. Le 3 avril 1917, à minuit, débarquant en gare de Finlande, Lénine grimpe sur une voiture blindée et, d'une voix tonnante, électrise la foule. Quelques mois plus tard, naît l'URSS. Le monde ne sera plus jamais le même...
Notice de l'éditeur