Frédéric Beigbeder
Grasset, 335 pages, 21.30€
Frédéric Beigbeder s'est penché sur la courte, mais intense, idylle entre JD Salinger et Oona O'Neill. Le premier a 21 ans. C'est un jeune écrivain prometteur qui a publié quelques nouvelles. Grand, un peu gauche, il n'a rien d'un séducteur et pourtant Oona tombe sous le charme. Elle a 15 ans, en cette année 1940, et est déjà une figure très en vue des fêtes newyorkaises. Fille du dramaturge Eugene O'Neill, elle fait la une des journaux en compagnie de ses copines dans les soirées mondaines.
Entre la belle ingénue et le futur auteur de l'Attrape-coeurs, c'est le coup de foudre. S'ensuivent quelques mois d'une relation passionnée bien que platonique. Puis l'Amérique entre en guerre. Salinger s'engage dans l'armée et découvre les horreurs de la guerre, Oona déménage à Hollywood et rêve de devenir une starlette. Leurs destins ont pris des chemins diamétralement opposés que plus rien réunira.
Vif et passionnant, ce roman où tout est vrai est une réussite.
Vous voulez rêver? Vous évader? Partir à la rencontre d'autres univers? Frissonner?
Vous poser des questions? Réfléchir au monde dans lequel vous vivez?
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Pour tout cela et bien plus encore, venez découvrir notre sélection de poches pour l'été 2014!
J.W. Ironmonger, Trad. de l'anglais
Stock, 346 pages, 24.10€
La vie d'Azalea Lewis est faite de drames et de miracles. Depuis sa naissance, les événements semblent former un tout. Les coïncidences se multiplient, à tel point qu'elle ne peut s'empêcher d'imaginer que tout est écrit d'avance et qu'elle ne peut échapper à son destin. Pourtant, un jour, Azalea rencontre (par hasard ?) Thomas Post, un jeune universitaire spécialisé dans le domaine des coïncidences. Il travaille depuis des années à sa thèse visant à démontrer que rien n'est prédéterminé, que les statistiques et un peu de bon sens peuvent balayer l'idée d'un grand marionettiste guidant le monde. Face à l'histoire personnelle d'Azalea, les certitudes de Thomas s'étiolent peu à peu. Les personnages très attachants font de ce roman à rebondissements un livre dont on a du mal à se défaire.
Attica Locke, Trad. de l'anglais
Gallimard,405 pages, 22.50€
Belle Vie, un nom qui compte dans ce petit coin de Louisiane. Jadis il s'agissait d'une plantation de canne à sucre prospère avec sa grande maison à colonnades pour les propriétaires blancs et ses cases au sol en terre battue pour les esclaves noirs. Aujourd'hui, le domaine s'est transformé en un musée où une troupe de comédiens rejoue sans cesse les moments les plus terribles de la plantation durant la Guerre de Sécession. Caren Gray, descendante de l'un des esclaves, dirige Belle Vie depuis quelques années. Entre les visites scolaires ou touristiques, les mariages ou les autres cérémonies organisées dans la Grande Maison, et la gestion quotidienne du domaine, ses journées sont bien remplies. Un matin, en faisant sa tournée d'inspection, Caren fait une découverte macabre. Le cadavre d'une jeune femme a été à demi enterré près des anciennes cases. Il s'agit d'une ouvrière latino, une des inombrables immigrés clandestins exploités par Groveland Farm, la multinationale propriétaire des terrains voisins. L'enquête sur la mort de cette jeune femme va bouleverser la vie de la plantation. Et si les raisons de ce crime étaient à rechercher dans le passé de Belle Vie ?