Pavel Melnikov-Petcherski, trad. du russe par Sylvie Luneau
Syrte, 1056 p., 25€
Dans ce pavé écrit en 1866, l'on serpente le long de la Volga, dans la Russie du XIXe siècle. C'est une vaste fresque, qui décrit la vie et les moeurs des vieux-croyants de la Volga, presque une chanson de geste. Un vrai voyage dans et hors du temps qui nous permet de découvrir l'un des monuments de la littérature russe!
Notice de l'éditeur : Avec Dans les forêts, Melnikov-Petcherski décrit les mœurs des vieux-croyants riverains de la Volga au milieu du XIXe siècle. Il est allé lui-même aux sources, ses personnages sont peints d’après nature. L’abbesse Manefa et Flenouchka ont existé, et Patap Maximytch a pour prototype un millionnaire de Nijni-Novgorod, protecteur du raskol, schisme qui éclata au XVIIe siècle, sous Alexeï, père de Pierre le Grand. L’ouvrage est composé comme un poème épique, séparé en chants. L’action se déroule entre Noël et la Pentecôte, et l’auteur y décrit les travaux de printemps où les usages chrétiens et païens sont curieusement mêlés. Les personnages sont hauts en couleur : privilégiés du raskol, paysans richissimes qui tiennent entre leurs mains toute la navigation de la Volga, abbés, maîtres de maison diligents, mais aussi ascètes, jeûneurs, et tout le peuple des errants, des vagabonds, des pèlerins, « n’ayant pas de ville dans le présent, cherchant celle des Temps à venir ». Tous ces destins s’enchevêtrent et là-dessus vient se greffer un poème de l’abondance, un hymne à l’amour, à la nature, à la joie de vivre.
Un roman nature writing qui vous fera voyager au coeur de la jungle indienne. En grande partie autobiographique, on découvre l'Inde sauvage à travers les yeux d'un jeune homme de Calcutta envoyé en mission par son employeur dans le Bihar, une région reculée à la frontière avec l'Himalaya. Il raconte son quotidien, le choc des cultures et la beauté de la nature sauvage qui l'environne. Un très beau roman fluide avec une touche écologiste.
Notice de l'éditeur : Jeune diplômé désargenté, Satyacharan accepte un poste de régisseur aux confins du Bihar, dans le nord est de l’Inde. Quittant Calcutta, ce Bengali raffiné et mondain est bientôt fasciné par l’exubérance de la faune et de la flore et par la diversité des habitants de ce vaste domaine forestier. L’illustre roi des Santals garde ses vaches à l’ombre d’un banyan sacré, Yugalprasad embellit la jungle en y plantant de nouvelles espèces, Dhaturiya préfère danser sans manger plutôt que travailler aux champs… Satyacharan sait qu’il est le dernier témoin d’un formidable écosystème ; il doit pourtant en orchestrer la disparition. Son rapport au monde en sera à jamais bouleversé.
C'est un vrai coup de coeur pour ce roman chinois. Nous suivons les pas de Niu Xiaoli, une jeune femme qui part à la poursuite de l'épouse de son frère, envolée avec la dot au lendemain du mariage. Avec le nom de l'arnaqueuse, sa probable province d'origine et trois sous en poche, Niu Xiaoli se lance à ses trousses à l'aveuglette, se fait escroquer (plus d'une fois) sur la route et finit par passer un accord avec une proxénète qu'elle croise en chemin. Un roman cynique et grinçant, avec énormément d'humour.
Stephen King, trad. de l'américain par Jean Esch
Albin Michel, 608p., 26€
Un très bon cru pour le dernier Stephen King, L'institut : Luke Ellis, 12 ans, est un petit génie en passe d'entrer à l'université lorsqu'il se fait enlever par un groupe armé (qui assassine ses parents au passage). Il rejoint d'autres enfants et ados dans un sinistre "institut" où ils sont soumis à diverses expériences pour développer leurs pouvoirs psychiques. Luke va bien entendu tenter de s'en évader. Un vrai page turner !