Et pour ne pas faire de jaloux, voici une liste d'essais pour vos vacances...
Jean Bollack, Au jour le jour, ed. PUF, 1150 pages, 29€
Dernier Livre de Jean Bollack, mort en 2012. Un ensemble encyclopédique, morcelé et cohérent, dans lequel l'auteur s'exprime sur les sujets qui lui ont tenu à coeur toute sa vie, personnelle et de chercheur : l'Allemagne, Homère, la poésie, Celan, l'herméneutique, le Proche-Orient, ... Des propos extraits de ses journaux personnels et qui sont la meilleure introduction à l'oeuvre et à la démarche de Jean Bollack.
Véronique Bergen, Le corps glorieux de la top-modèle , ed. Lignes, 140 pages, 14€
La mode n’est plus confinée à la sphère de la parure, du stylisme mais elle dicte une manière d’être au monde. La diffusion de la mode, sa récente montée en puissance importe moins que ce qu’elle met en jeu au niveau de la pensée. En analysant le système de la mode, de son rapport au corps, Véronique Bergen propose une analyse de notre société.
Agnès Bressolette, Nés vulnérables, petites leçons de fin de vie, ed. PUF, 155 pages, 14€
À partir de son expérience de psychologue dans un service de soins palliatifs, l’auteure tente de dire ce qui met à mal. Ce temps de fin de vie n’est pas un temps de vaine attente. Beaucoup de choses se vivent ou remontent à la surface, des parts en soi jamais entendues qui cherchent un lieu pour se déposer et se transformer. Face à la maladie qui s’impose et plonge dans le chaos, savoir que l’on n’est pas seul, faire l’expérience d’être porté comme à notre origine, peut réveiller « l’enfant rieur » qui sommeille en nous et nous mettre en contact avec des forces insoupçonnées, profondes, qui nous portent vers la vie et nous donnent la force de supporter l’insupportable.
Pascal Chabot, Global Burn-Out, ed. PUF, 150 pages, 15€
Le voilà l'essai sur le burn-out, celui qui l'analyse non pas d'un point de vue clinique, mais d'un point de vue philosophique. Le burn-out n'est pas seulement un problème individuel il est aussi une pathologie de civilisation. Parler du burn-out, c'est parler de notre époque, analyser le burn-out, c'est analyser notre époque.
André Green, Penser la psychanalyse, ed. Ithaque, 180 pages, 20€
Recueil d'articles du psychanalyste André Green, des lectures critiques de ses contemporains : Bion, Lacan, Laplanche, Aulagnier, Anzieu, Rosolato. Approches qui sont autant des éclairages sur les oeuvres de ces psychanalystes qu'une introduction à celle d'André Green. Ce sont autant de chemins pour nous guider et nous mener au coeur de la clinique contemporaine.
Notons qu'est paru en même temps, chez le même éditeur, Dialoguer avec André Green (entretiens avec Fernando Urribarri), manière de parcourir la totalité de l'oeuvre d'André Green.
Jacques Lacan, Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, ed. La Martinière, Le Champ Freudien, 620 pages, 29€
C'est le séminaire des années 1958-1959. « Que montre Lacan ? Que le désir n'est pas une fonction biologique ; qu'il n'est pas coordonné à un objet naturel ; que son objet est fantasmatique. De ce fait, le désir est extravagant. » (...) « Ce Séminaire annonçait « le remaniement des conformismes antérieurement instaurés, voire leur éclatement ». Nous y sommes. Lacan parle de nous. »
Pierre Macherey, Philosopher avec la littérature, ed. Hermann, 400 pages, 27€
Réédition de l'essai de Pierre Macherey, paru en 1990, sous le titre A quoi pense la littérature ? Edition revue pour l'occcasion augmentée d'une préface dans laquelle Pierre Macherey revient sur son parcours intellectuel et sur les rapports, ses rapports, entre littérature et philosophie.
Michel Schneider, Lu et entendu, ed. PUF, 300 pages, 22€
On sait que Michel Schneider est un psychanalyste qui s'intéresse autant aux arts : son approche de Marilyn Monroe, dans Marilyn, dernière séance, celle de Proust dans Maman, ou celle du célèbre tableau de Géricault, dans Un rêve de pierre, quand ce n'est pas la musique et Glenn Gould.
Dans ce nouveau livre, il analyse les oeuvres de Freud, James, Nabokov, Pessoa, Proust, Rancé et Schnitzler. La littérature est un prisme qui révèle le spectre de situations psychiques étranges (...) Entendre ce que l'on lit et lire pour entendre. »
Frédéric Worms, Revivre, éprouver nos blessures et nos ressources, ed. Flammarion, 320 pages, 19€
Le mot revivre a deux sens , renaître et se laisser rattraper par son passé. Deux sens opposés ? Peut-être pas. Chacun de nous fait cette double expérience sans le savoir, sans la penser. Cet essai de Frédéric Worms, spécialiste de Bergson, nous propose justement de la penser cette expérience, de la faire nôtre, pour en faire un art de vivre.
La Revue des Livres, bimensuel, 5,9€.
Sans hésiter : c'est actuellement la meilleure revue sur les livres de Sciences Humaines. Une revue qui prend son temps pour parler des livres, pour les analyser, pour les discuter. Une revue qui, à partir, des livres, analyse aussi notre société.
Grande originalité de cette revue : chaque numéro est illustré par un seul illustrateur ou photographe.
Une revue à lire, à garder, à relire.
Ils sont légers, ils ne pèseront pas lourds dans votre valise.
Ils sont bon marché, ils ne videront pas votre porte-monnaie.
Ils sont passionnants, ils égaieront votre été.
Les poches de l'été sont arrivés.
Venez vite à la librairie découvrir notre sélection 2013!
Pours les amateurs, trois bons crus dans la pure tradition du grand roman américain. Que du plaisir !
A moi seul bien des personnages, John Irving, Seuil, 471 pages, 21€80.
note de l'éditeur : "Adolescent, Bill est troublé par ses béguins contre nature pour son beau-père, ses camarades de classe, et pour des femmes adultes aux petits seins juvéniles... Plus tard, il assumera son statut de suspect sexuel, et sa vie entière sera marquée par des amours inassouvies pour les hommes, les femmes et ceux ou celles qu'on appellera bientôt transgenres... Dans ce roman drôle et touchant, jubilatoire et tragique, John Irving nous parle du désir, de la dissimulation et des affres d'une identité sexuelle "différente". Du théâtre amateur de son enfance jusqu'au bar hot où se joue la révélation finale, en passant par la bibiothèque où la sculpturale Miss Frost l'initie - tout d'abord - à la littérature, le narrateur s'efforce de trouver un sens à sa vie sans rien nous cacher de ses frasques, de ses doutes et de son engagement pour la tolérance, pour la liberté de toutes les altérités."
Bloody Miami, Tom Wolfe, Robert Laffont, 610 pages, 27€70.
Note de l'auteur : "Miami est la seule ville d'Amérique - et même du monde, à ma connaissance - où une population venue d'un pays étranger a établi sa domination en l'espace d'une génération à peine. Je veux parler des Cubains de Miami. Ici, Nestor, un policier cubain, se retrouve exilé par son propre peuple pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie, le quitte pour des horizons plus glamour dans les bras d'un psy spécialiste de l'addiction à la pornographie ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; un journaliste WASP aux dents longues s'échine à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que quelques-uns des personnages de Bloody Miami. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l' Amérique ? "
Québec Bill Bonhomme, Howard Frank Mosher, Cambourakis, 317 pages, 22€50.
note de l'éditeur : "Afin de sauver son bétail affamé par l'hiver et de braver la misère qui menace son extravagante famille, Québec Bill Bonhomme, armé de son indéfectible optimisme et de sa folle exubérance se lance aux premiers jours du printemps 1932 dans la plus rocambolesque, la plus hallucinante aventure de contrebande de whisky jamais narrée dans le Vermont... ou ailleurs. Son fils, Wild Bill, et son colossal beau-frère seront de l'escapade canadienne, qui les verra pagayer joyeusement le long des rives sauvages du lac Memphémagog. Mais le mal rôde, légendaire, de l'autre côté de la frontière et le périple de nos hors-la-loi se transforme brutalement en une chasse à l'homme pleine de diableries et de mystères. Le Carcajou est à leurs trousses, la cruauté s'invite, l'hilarité aussi, et Québec Bill Bonhomme, roman de l'aberration, de l'excentricité et de l'exception qui ne confirme aucune règle se déchaîne."
présentation de l'éditeur
L'ouvrage
Que vivons-nous durant ce temps d’avant la mort, lorsque la maladie mortelle fait son œuvre et gagne du terrain ?
Que faisons-nous à écouter, à être témoin de l’avancée de la maladie, de la souffrance, de la douleur et de la mort de l’autre ? Qu’est-ce qui fait que nous continuons quand le « à quoi bon ? » se fait obsédant ?
À partir de son expérience de psychologue dans un service de soins palliatifs, l’auteure tente de dire ce qui met à mal. Ce temps de fin de vie n’est pas un temps de vaine attente. Beaucoup de choses se vivent ou remontent à la surface, des parts en soi jamais entendues qui cherchent un lieu pour se déposer et se transformer. Face à la maladie qui s’impose et plonge dans le chaos, savoir que l’on n’est pas seul, faire l’expérience d’être porté comme à notre origine, peut réveiller « l’enfant rieur » qui sommeille en nous et nous mettre en contact avec des forces insoupçonnées, profondes, qui nous portent vers la vie et nous donnent la force de supporter l’insupportable.
Table des matières
« Comme le sens a besoin de mots, ainsi les mots ont besoin de notre voix »Le récit parle à ce qui est enfoui en nous
Croire, rêver, l’art : travail de l’humain
Quand la mort est proche, pourquoi tenir ? Croire encore à quoi ?
Croire en, croire à quoi d’ailleurs ?
Tenir le vivant : une expérience des premiers instants de la vie
Force du rêve, de la folie
- film Mélancholia
Du désarroi de l’« à quoi bon ? » à la force du « quand même »
Croire le mal, croire le bon. Croire les deux
L’art, un baume sur la blessure
Incarnation
Interdépendance
Honte d’être nu, honte d’être un déchet
Culpabilité
Issues de la culpabilité : répétition, remords, meurtre ?
Sortir de la culpabilité : l’élan spontané
Douleur dans la souffrance
L’événement
De la crainte de l’emprise destructrice de l’autre à... la découverte d’un espace ouvert, contenant et structurant
Le vulnérable au cœur de notre histoire
Pour continuer