Pours les amateurs, trois bons crus dans la pure tradition du grand roman américain. Que du plaisir !
A moi seul bien des personnages, John Irving, Seuil, 471 pages, 21€80.
note de l'éditeur : "Adolescent, Bill est troublé par ses béguins contre nature pour son beau-père, ses camarades de classe, et pour des femmes adultes aux petits seins juvéniles... Plus tard, il assumera son statut de suspect sexuel, et sa vie entière sera marquée par des amours inassouvies pour les hommes, les femmes et ceux ou celles qu'on appellera bientôt transgenres... Dans ce roman drôle et touchant, jubilatoire et tragique, John Irving nous parle du désir, de la dissimulation et des affres d'une identité sexuelle "différente". Du théâtre amateur de son enfance jusqu'au bar hot où se joue la révélation finale, en passant par la bibiothèque où la sculpturale Miss Frost l'initie - tout d'abord - à la littérature, le narrateur s'efforce de trouver un sens à sa vie sans rien nous cacher de ses frasques, de ses doutes et de son engagement pour la tolérance, pour la liberté de toutes les altérités."
Bloody Miami, Tom Wolfe, Robert Laffont, 610 pages, 27€70.
Note de l'auteur : "Miami est la seule ville d'Amérique - et même du monde, à ma connaissance - où une population venue d'un pays étranger a établi sa domination en l'espace d'une génération à peine. Je veux parler des Cubains de Miami. Ici, Nestor, un policier cubain, se retrouve exilé par son propre peuple pour avoir sauvé de la noyade un misérable émigrant clandestin de La Havane ; Magdalena, sa ravissante petite amie, le quitte pour des horizons plus glamour dans les bras d'un psy spécialiste de l'addiction à la pornographie ; un chef de la police noir décide qu'il en a assez de servir d'alibi à la politique raciale du maire cubain ; un journaliste WASP aux dents longues s'échine à traquer le scoop qui lui permettra de se faire une place à la hauteur de son ambition... et je n'évoque là que quelques-uns des personnages de Bloody Miami. C'est un roman, mais je ne peux m'empêcher de me poser cette question : et si nous étions en train d'y contempler l'aurore de l'avenir de l' Amérique ? "
Québec Bill Bonhomme, Howard Frank Mosher, Cambourakis, 317 pages, 22€50.
note de l'éditeur : "Afin de sauver son bétail affamé par l'hiver et de braver la misère qui menace son extravagante famille, Québec Bill Bonhomme, armé de son indéfectible optimisme et de sa folle exubérance se lance aux premiers jours du printemps 1932 dans la plus rocambolesque, la plus hallucinante aventure de contrebande de whisky jamais narrée dans le Vermont... ou ailleurs. Son fils, Wild Bill, et son colossal beau-frère seront de l'escapade canadienne, qui les verra pagayer joyeusement le long des rives sauvages du lac Memphémagog. Mais le mal rôde, légendaire, de l'autre côté de la frontière et le périple de nos hors-la-loi se transforme brutalement en une chasse à l'homme pleine de diableries et de mystères. Le Carcajou est à leurs trousses, la cruauté s'invite, l'hilarité aussi, et Québec Bill Bonhomme, roman de l'aberration, de l'excentricité et de l'exception qui ne confirme aucune règle se déchaîne."