Dans quelques semaines débuteront les festivités du bicentenaire de la bataille de Waterloo. Du 18 au 21 juin, les reconstitutions historiques, les plus grandes jamais réalisées en Europe, seront le clou de ces commémorations : plus de 5000 figurants, 300 chevaux, 100 canons. L'année 2015 aura bien été l'année Napoléon. Deux cents ans après sa défaite dans la "morne plaine", l'homme fascine toujours autant. Voici une sélection d'ouvrages qui vous permettront de mieux comprendre les événements de juin 1815 mais aussi la personnalité de Napoléon et de certains de ses fidèles compagnons ou farouches adversaires.
Autour de la bataille :
Waterloo. La campagne de 1815, Jacques Logie, Racine.
Waterloo 1815, Thierry Lentz, Perrin.
Waterloo. Chroniques d'une bataille légendaire, Bernard Cornwell (trad. de l'anglais), Ixelles Editions
Waterloo. Acteurs, Historiens, Ecrivains, Collectif, Folio
Waterloo démythifié !, Yves Vander Cruysen, Jourdan
Sur Napoléon :
Napoléon Bonaparte. La nation incarnée, Natalie Petiteau, Armand Colin
L'homme qui voulait tout. Napoléon, le faste et la propagande, Xavier Mauduit. Autrement
Seul contre tous. Cent jous avec Napoléon, Laurent Joffrin, Tallandier
Sur les traces de Napoléon en Belgique, Collectif, Renaissance du livre
Sur ses contemporains :
Fouché, Emmanuel de Waresquiel, Tallandier
Murat. La solitude du cavalier, Vincent Haegele, Perrin
Caulaincourt. Le confident de Napoléon, Antoine d'Arjuzon, Perrin
Talleyrand. Le maître de Napoléon, David Lawday (trad. de l'anglais), Albin Michel
Wellington. La passion de la victoire, Antoine d'Arjuzon, Perrin
Mitchell Zuckoff, Trad. de l'anglais
Champs Flammarion, 466 pages, 8€
Basé entièrement sur des rapports militaires, des lettres officielles, des journaux de bord, des courriers personnels ou des interviews des différents protagonistes, Les disparus de Shangri-La raconte une histoire digne des plus grands romans d'aventure. Nous sommes à Hollandia, en Nouvelle-Guinée, en mai 1945. La Guerre du Pacifique est à son apogée, pourtant, sur cette île coupée du reste du monde, les occupants d'une base américaine trouvent le temps long. Ils sont une centaine de militaires et de WACs, un corps de l'armée composé uniquement de femmes affectées essentiellement à des tâches de secrétariat et de logistique, à attendre de rentrer pleinement dans les opérations de combats. L'humidité, la chaleur, les moustiques, la promiscuité rendent les troupes nerveuses. Le 13 mai 1945, date de la fête des mères, le colonel Prossen décide d'organiser un divertissement pour une poignée d'hommes et de femmes, afin d'égayer un peu leur quotidien. Les chanceux se pressent sur la piste de décollage, ils seront 24 à embarquer dans un petit avion pour un survol d'agrément de l'île. Au progamme : la découverte des beautés de la nature et surtout un passage au-dessus des villages indigènes pour admirer les huttes et les sauvages, réputés être des géants cannibales. Mais pour atteindre cette vallée inconnue, sunommée Shangri-La, il faut d'abord franchir une montagne imposante. Problème technique, condition météorologique, inexpérience du co-pilote ou inattention du pilote ? L'avion s'écrase en pleine jungle. Commence alors pour les quelques survivants et pour l'équipe de secours chargée de les rapatrier, une histoire incroyable qui pourrait être un scénario hollywoodien, sauf qu'ici, tout est vrai.
Margherita Giacobino, Trad. de l'italien
Stock, 288 pages, 22.45€
Elles s'appellent Ninin, Michin, Maria et Margherita, elles sont soeurs, nées dans un petit village rural du nord de l'Italie, dans les dernières années du XIXème siècle, dans une contrée où les familles vivent ensemble. Réunis dans une seule pièce : grands-parents, parents, enfants, oncles, tantes, cousins, tous doivent suivre les règles de l'aïeule. C'est elle qui décide qui travaillera aux champs, qui mangera à sa faim, qui recevra des coups, qui devra partir. Ninin, l'aînée, prend soin de ses soeurs comme elle le fera jusqu'à sa mort. Devenues des jeunes filles, elles sont engagées comme ouvrières à la ville. Elles habitent ensemble, sans hommes. Ils sont partis à la guerre, morts au combat ou de maladie. Il y a bien Maria qui tentera l'aventure vers l'inconnu, en reviendra malade et infirme, mais avec une petite fille, Maria Grazia. C'est ensemble qu'elles élèveront l'enfant, leur fille à toutes. Grâce à elles, Maria Grazia deviendra une femme indépendante, forte, libre. C'est ensemble toujours qu'elles s'occuperont ensuite de Margherita, leur petite-fille. Cette dernière grandit dans l'Italie des années cinquante, une Italie vivante, qui tente de se remettre des années de guerre, qui connaîtra l'arrivée du réfrigirateur, de la télévision, des vacances à la mer.
A travers le portrait plein de tendresse de toutes ces femmes qui ont marqué sa vie, Margherita Giacobino nous parle des femmes en général, de leurs victoires, de leurs doutes, de leurs combats. C'est toute une galerie de personnages plus attachants les uns que les autres qui prend vie sous la plume magnifique de l'auteur.
Jesus Carrasco., Trad. de l'espagnol
Robert Laffont, 221 pp., 21€70
Dans une plaine déssechée par le soleil, écrasée de chaleur, (on ne sait à quelle époque ni en quel lieu) un enfant se terre dans un trou. Il a fui son village, sa famille et se cache de l'alguazil et des ses hommes de main. Quand il aperçoit un vieux berger, il se méfie d'abord mais finit par le suivre car c'est sa seule chance de survie. Ensemble, ils traversent cette plaine désolée, ils ne se parlent presque pas, ne se posent aucune question, cherchent seulement à trouver à boire et à manger. Petit à petit l'enfant prend confiance.
Un roman étonnant qui décrit magnifiquement une terre âpre et violente, déssechée, menançante, où fleurit pourtant un sentiment d'une grande pudeur. A découvrir.