Caitlin Wahrer
Traduit de l'anglais par Karine Lalechere
Editeur : Sonatine Réserver ou commander
En octobre 2015, Nick Hall, jeune étudiant, est violemment agressé après avoir passé la soirée dans un bar avec un inconnu séduisant. Emmené aux urgences par ses colocataires, Nick accepte de porter plainte et se retrouve au centre d'une affaire judiciaire très médiatisée. Pour son frère, Tony, le choc est immense. Toute sa vie il a tenté de protéger Nick, de 17 ans son cadet, des violences de leur père ou de la négligence de sa belle-mère. Tony est rongé par la colère, surtout lorsqu'il apprend par l'inspecteur Rice que le suspect nie en bloc et que la police à des doutes sur le témoignage de Nick. Quatre ans plus tard, alors que Julia, la femme de Tony, tente de retrouver de la sérénité après des années de stress causé par l'affaire de son beau-frère, elle est contactée par l'inspecteur Rice désormais à la retraite et atteint d'une maladie incurable. Il souhaite lui parler d'un événement lié à l'agression de Nick qu'il a passé sous silence et dont il voudrait soulager sa conscience. Un thriller psychologique parfaitement mené où des personnes sans histoires se retrouvent aux prises avec la violence, les mensonges et les rouages de la justice.
Mónica Ojeda
Traduit de l'espagnol (equateur) par ALBA-MARINA ESCALON
Editeur : Gallimard Réserver ou commander
"Si les gens étaient sincères, ils admettraient qu’ils ne racontent pas la même chose à leur mère qu’à leur amie ou à leur professeure : nous disons tous des choses différentes selon à qui on s’adresse, et ce n’est pas que nous mentions, mais chaque personne nous fait dire une vérité unique et différente de toutes les autres que nous portons en nous."
À Guayaquil, Fernanda est lycéenne dans un établissement catholique de l'Opus Dei, réservé à l'élite. Elle est passionnée par la littérature et les films d'horreur. Depuis des mois, l'adolescente insolente et ses amies se moquent de leur professeure de lettres. Un matin, elle se réveille attachée dans une cabane au coeur de la forêt équatorienne, kidnappée par miss Clara, sa professeure...
Doté d'une construction ahurissante et d'un suspense psychologique puissant, ce roman est une expérience littéraire incroyable !
Anne Boyer
Traduit de l'américain par Céline Leroy Réserver ou commander
L'année de ses 41 ans, la poétesse américaine Anne Boyer apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein très agressif qui la conduit à suivre une chimiothérapie et à subir une double mastectomie. Commence alors pour elle un long voyage qu'elle nous raconte ici, un cheminement tout autant médical que charnel, littéraire, philosophique et politique.
Celles qui ne meurent pas est un très grand livre et aucune hyperbole ne sera assez suffisante pour dire à quel point ce récit est magistral tant il dit des choses essentielles sur la douleur, le soin et la survie. On sort de cette lecture magnétisé et sonné par l'intelligence de sa réflexion et de son approche.
« Dans les circonstances de ces calamités, il n’y a pas d’écoute de mon corps possible puisqu’en l’état, il ne cesse de dire ce qu’il ne faut pas. Mon corps a l’impression que sa mort est un effet secondaire de ce qui promet de le maintenir en vie et demande, pour se sauvegarder, à être détruit : ne pas bouger, ne pas manger, ne pas travailler, ne pas dormir, refuser tout contact. Chaque nerf est un mendiant qui fait l’aumône d’une fin. La sagesse de mon corps prend la forme d’une question atrocement mélodramatique posée par un imbécile. Je devais cependant croire ce que mon corps exprimait quand il voulait mourir, ce n’était pas qu’il détestait la vie, seulement qu’il ne supportait plus cette situation »
Eblouissant et nécessaire.
Christian Astolfi
Editeur : Le Bruit du Monde Réserver ou commander
"La dignité, c’est la seule chose qu’on ne doit jamais leur céder."
Narval et ses collègues travaillent aux chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. Un jour, la fermeture est annoncée et le scandale de l'amiante apparaît...
Un roman qui rend hommage au monde ouvrier, à la solidarité, à la camaraderie, au combat d'une vie. Il y a, en particulier, des pages magnifiques sur ces mains d'hommes qui s'abiment avant l'heure, sur ces corps épuisés par le travail, les conflits sociaux ou la maladie.
Un roman social et délicat, du côté de l'humain et de sa dignité. Il est publié aux toutes nouvelles et belles éditions, Le Bruit du Monde