Catherine Cusset
Gallimard, 132 pages, 15€90
Marie la narratrice raconte ici l'influence de son éducation sur sa vision de l'amour et du sexe. En effet, ses premières expériences amoureuses sont marquées par cette éducation : emplies de culpabilité, de fantasmes et d'attentes.
Parfois cru parfois tendre, passionné et lucide, fictionnel et autobiographique, ce court roman de Catherine Cusset à la langue précise et ciselée nous transporte dans les premiers émois d'une jeune fille à l'éducation catholique. A lire!
Eric Reinhardt
Gallimard, 366p., 21€90
Le narrateur, écrivain, reçoit une lettre d'une certaine Bénédicte Ombredanne, une admiratrice qui désire le rencontrer. La rencontre aura lieu dans un café parisien. A cette occasion, elle se confie à l'écrivain.Elle lui conte l'enfer familial dans laquelle elle vit et une journée exceptionnelle, une journée de bonheur avec un homme.
Récit poignant, L'amour et les forêts nous conte les chemins de la liberté mais cette liberté a un prix...
Isabelle Bary
Ed. Luce Wilquin, 217 p., 20 €
Nous sommes en 2050. Martin Leroy a 15 ans et vient de recevoir un étrange cadeau de sa grand-mère : un paquet de feuilles reliées. Peu habitué à la lecture d'un "livre", Martin est sous le coup de l'émotion en lisant ces feuilles, surtout lorsqu'il découvre qu'on y raconte l'histoire d'un enfant à haut potentiel dans les années 2010 et que ce récit le touche de près.
Par le biais d'un roman doté d'un véritable suspense, Isabelle Bary nous fait découvrir les sensations, les pensées, les souffrances et les fulgurances de ces enfants qu'on dit surdoués. A lire parce que c'est une belle histoire, touchante et drôle à la fois, Zébraska passionne aussi parce qu'il écarte les clichés et incompréhensions qui collent au sujet pour nons faire comprendre les spécificités de ces enfants précoces.
L'auteure sera présente à la librairie pour une rencontre à l'occasion de la Fureur de lire. Cette rencontre, dont l'entrée est libre, se déroulera à partir de 10h30.
Robert Goddard, Trad. de l'anglais
Sonatine, 427 pages, 24.95€
Robert Goddard est passé maître dans l'art de la manipulation et du rebondissement inattendu. Avec Le Retour, voici ce talent à nouveau confirmé. De bout en bout, l'auteur nous entraîne de fausses pistes en cul-de-sac, avec une aisance déconcertante. Tout commence en 1981, lorsque Chris Napier assiste au mariage de sa nièce. La noce ne se déroule pas n'importe où. L'hôtel luxueux dirigé par la soeur de Chris et son mari occupe le domaine familial, celui-là même où Chris a grandi, là où, enfant, il passait tout son temps avec son meilleur ami Nicky. Alors que la fête bat son plein, Chris aperçoit un homme à l'air désorienté, errant dans le jardin. Cet homme, c'est Nicky, dont il est sans nouvelle depuis des années. Visiblement perturbé, Nick tient des propos incohérents avant d'être chassé du domaine par les vigiles. Le lendemain on le retrouve pendu au bout d'une corde, il s'est suicidé.
Et si tout commencait en fait en 1947? Lorsque le domaine appartenait encore au grand oncle de Chris et que Nick y vivait avec ses parents et sa grand-mère. Au temps où la fortune du vieil homme semblait promise au père de Nick et non pas à celui de Chris. Et si tout commencait la nuit où le Grand Oncle fut assassiné, le père de Nick déclaré coupable, puis pendu et Nick banni du domaine. Contre l'avis de sa famille, Chris décide de plonger dans le passé, mais il n'est jamais bon de remuer les vieilles affaires.