Nell Leyshon, trad. de l'anglais
Phébus, 312 pp. 17€
Au XIXe siècle, grandir dans une petite ferme de la campagne anglaise offre peu de perspectives de joie et de plaisirs. La vie de labeur de Mary, entre un père brutal et une mère indifférente, dans la misérable ferme familiale, n'échappe pas à la règle. Pourtant le caractère lucide et volontaire de Mary la pousse à grappiller chaque maigre instant de bonheur. Un beau jour, son père l'envoie chez le pasteur pour servir et tenir compagnie à sa femme malade. Elle y sera traitée avec bienveillance. Le pasteur lui apprendra à lire et à écrire. Mais cette gentillesse pourrait avoir ses limites, voire se retourner contre elle. Ce qu'elle nous raconte dans sa bouleversante confession.
Benjamin Wood, trad. de l'anglais
Zulma, 499 pp., 23€50
Oscar est aide-soignant à Cambridge et ne fait donc pas partie de la coterie prisée des étudiants. Un jour, il rentre dans la chapelle du King's College, attiré par une musique d'orgue quasi hypnotique. A la sortie, il fait la connaissance d'Iris, dont il va tomber amoureux, qui est la soeur d'Eden Bellwether, le génial organiste. Oscar est adopté par le petit groupe très fermé d'étudiants qui gravitent autour d'Eden, personnage fascinant, virtuose et charismatique. Mais les théories d'Eden sur le pouvoir de sa musique deviennent de plus en plus alarmantes...
L' intrigue machiavélique entre folie et perversité, l'atmosphère de Cambridge avec ses initiations secrètes et ses mystères font de ce premier roman d'un jeune auteur britannique un régal de lecture.
Per Petterson, trad. du norvégien
Gallimard, 269 pp., 19€50
Jim et Tommy ont été les meilleurs amis du monde. Aujourd'hui, Jim, enfant couvé par sa mère, vivote péniblement, tandis que Tommy, à l'enfance tourmentée, a fait une carrière florissante.Trente-cinq ans qu'ils ne se sont pas vus. Jusqu'à ce jour de septembre où ils croisent et échangent quelques mots. Le roman relate cette journée où ces deux hommes vont remonter le temps et se confronter au passé. Prenant tour à tour la parole, ils laissent affleurer les souvenirs. Naviguant entre passé et présent, on comprend comment l'amitié a pu se désagréger et combien le temps pèse sur les êtres.
Dans sa prose sobre et intense, l'auteur du magnifique "Pas facile de voler les chevaux" décrit des êtres fragiles, des émotions profondes.
Drago Jancar, trad. du slovène
Phébus, 214 pp., 20€
Au coeur de ce livre, Il ya Veronika Zarnik, cette femme libre, fantasque, troublante qui suscite fascination autour d'elle. Elle est mariée à Léo et forme avec lui un couple qui ne se laisse pas guider par les conventions. Tous deux continuent à mener une existence insouciante aux heures sombres de la seconde guerre mondiale, dans cette Yougoslavie occupée par les Allemands. Mais une nuit de janvier 1944, ils disparaissent tous les deux. Cinq personnes vont raconter leur version de l'énigmatique Véronika. Ils sont amant, mère, ami, domestique. Ils l'ont tous aimée à leur façon et les souvenirs qu'ils gardent d'elle reviennent les hanter alors que la guerre qui se termine a fait basculer leur destin. Ces 5 récits s'enchainent et se complètent , font peu à peu surgir la vérité sur cette disparition.