La librairie A Livre Ouvert & Le Questionnement Psychanalytique
sont heureux de vous inviter
Le vendredi 8 mars
à partir de 20h
à une rencontre avec
Roland Gori
pour la sortie de son livre : La Fabrique des Imposteurs (ed. LLL)
présentation de l'ouvrage : "L'imposteur est aujourd'hui dans nos sociétés comme un poisson dans l'eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l'apparence et à la réputation plutôt qu'au travail et à la probité, préférer l'audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l'opportunisme de l'opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l'art de l'illusion plutôt que s'émanciper par la pensée critique, s'abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l'amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l'imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L'imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l'opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes. L'imposteur vit à crédit, au crédit de l'Autre. Soeur siamoise du conformisme, l'imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l'hypocrisie des bons sentiments. De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l'enfer d'un monde qui tourne à vide. Seules l'ambition de la culture et l'audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l'avenir."
Roland Gori est professeur émérite de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille et psychanalyste. Il a été en 2009 l’initiateur de l’Appel des appels. Il est l’auteur de nombreux livres parmi lesquels : La Dignité de penser, De quoi la psychanalyse est-elle le nom ?, La Santé totalitaire.
Pierre-Henri Castel
auteur de
LA FIN DES COUPABLES (ed. Ithaque)
sera présent à la librairie le mardi 19 février 2013
à 20h
et discutera de son ouvrage avec Antoine Masson.
(présentation de l'éditeur)
"Pourquoi implante-t-on aujourd'hui de minuscules électrodes dans le cerveau de certains
« obsessionnels-compulsifs » ? Qu'est-il arrivé à la « névrose obsessionnelle » inventée par Freud ?
Où donc est passé le vieux « surmoi » ? Questions étranges, parce qu'elles semblent monter en épingle un épisode infime de l’histoire de la psychiatrie, loin des graves soucis des philosophes pour la folie. Au contraire : elles se tiennent au ras des souffrances secrètes d'un nombre immense de gens normaux, mais angoissés, portés à douter de tout, l'esprit traversé par des obsessions bizarres,
et dont la vie est gâchée par de petits rituels dérisoires (vérification, symétrie, etc.).
La réponse se déploie entre deux récits de cure psychanalytique, livrés avec une exceptionnelle richesse de détails : celle d'un patient de Freud, « l'Homme aux rats », en 1907, à Vienne, et celle
d'un de nos contemporains, « Paramord ». On y découvre combien devoir assumer subjectivement certains actes (sexuels mais pas seulement) peut devenir un supplice horrible. On y découvre aussi combien la contrainte à agir et à être soi-même aura été une pierre de touche de l'identité de l'individu dans la modernité. Car, de Freud à l'âge de l'esprit-cerveau, le sens de l'intériorité morale et psychique
a profondément changé. Et ce que nous ne pouvons pas nous empêcher de faire ou de penser,
et qui nous obsède, révèle le coût exorbitant de nos idéaux d'« autonomie ».
Pierre-Henri Castel conclut ici son enquête dans le labyrinthe du XXe siècle. Pourquoi être « civilisé »
a pu paraître à ce point odieux à ceux qui ont préféré la barbarie totalitaire ? De quoi souffrait Kafka ?
Le conformisme menace-t-il la démocratie ? Pour qui les thérapies cognitivo-comportementales
furent-elles inventées ? Comment, enfin, la culpabilité excessive, creuset de l'individuation personnelle en Occident, s'est-elle muée en dysfonction cérébrale ? Pessoa et Canetti, Arendt et Adorno, Melanie Klein, Eysenck et Lacan nous guident et, avec eux, les témoignages poignants
d'une foule d'obsédés anonymes."
le 22 janvier 2013
à 20h
Pascal Chabot, philosophe, enseigne à l’Ihecs (Bruxelles). Il est l’auteur, aux Puf, d’Après le progrès et des Sept stades de la philosophie et, chez Vrin, de La philosophie de Simondon.
présentera
son nouvel ouvrage :
Global Burn-Out (ed. PUF)
(présentation de l'éditeur)
L'ouvrage
Il fallait établir ce constat : avant d’être un problème individuel, le burn-out est d’abord une pathologie de civilisation. Marquée par l’accélération du temps, la soif de rentabilité, les tensions entre le dispositif technique et des humains déboussolés, la postmodernité est devenue un piège pour certaines personnes trop dévouées à un système dont elles cherchent en vain la reconnaissance. Mais ce piège n’est pas une fatalité. Face aux exigences de la civilisation postmoderne, on peut se demander comment transformer l’œuvre au noir du burn-out afin qu’il devienne le théâtre d’une métamorphose, et que naisse de son expérience un être moins fidèle au système, mais en accord avec ses paysages intérieurs.
Table des matières
Introduction. Il se passe quelque chose
Première partie. Au-delà de la fatigue
Freudenberger et la free clinic
Les nouveaux épuisés de Dieu
Dans une léproserie congolaise
Deuxième partie. La machine Burn-out
Pour en finir avec la perfection
L’utile et le subtil
Reconnus et méconnus
Women’s Burnout
Troisième partie. Malaise dans la postmodernité
Théorie du trouble miroir
Sous le signe du feu
Manifeste funambule
on en parle dans la presse :
http://www.lalibre.be/culture/livres/article/788721/le-burn-out-maladie-du-sens.html