Une rencontre, en présence de Michel Besson, co-auteur du livre
La Bio entre business et projet de société
(ed. Agone)
aura lieu le 12 septembre 2012 à 20h
« La grande distribution propose des produits bio importés de l’autre bout du monde, à l’empreinte écologique catastrophique, cultivés par des ouvriers sous-payés et revendus entre cinq et dix fois leurs prix d’achat. Pendant ce temps, des paysans vendent leurs produits bio, avec une réflexion sur un prix juste, sur des marchés de plein vent ou au sein d’Amap.
Plutôt qu’une démarche indissociablement écologique, sociale et politique, peut-on réduire la bio à une distribution d’aliments sans pesticides pour consommateurs inquiets de leur santé ? La bio peut-elle se mettre au service du “bien-être” d’une partie de la population sans ébranler les fondements de la société de consommation ? »
Ce livre collectif est l’aboutissement du travail de journalistes, sociologues, agronomes et paysans. Certains ont mené des enquêtes de terrain en Amérique, en Afrique, au Proche-Orient et en Europe ; d’autres se sont inspirés de leurs pratiques. L’ensemble constitue une critique du « bio-business » mais montre surtout comment des paysans mettent en pratique les principes fondamentaux de l’agriculture bio et proposent des alternatives à un modèle de société destructeur.
Michel Besson est co-fondateur de la Coopérative Andines et de l’association Minga, qui regroupe des entreprises impliquées dans la recherche d’une économie équitable. Sociologue de formation (chargé de cours à l’université de Lille), il est l’auteur d’ouvrages sur les communautés (co-auteur de Tentatives communautaires, 1976), sur les dangers de l’automatisation et sur la Colombie.”
Danièle Pierre
auteur de Comment la souffrance se dit en rêve (ed. PUF)
sera présente à la librairie le jeudi 7 juin à 20h
Elle discutera de son ouvrage avec le Pr Jean Florence.
Qu’est-ce que rêver ? Qu’est-ce qu’interpréter ?
Qu’est-ce que rêver ? Qu’est-ce qu’interpréter ?
Selon Freud, l’interprétation du rêve est véritablement la « voie royale » menant à la connaissance de l’inconscient : la méthode de l’association libre doit permettre d’y découvrir un sens caché. Mais en clinique transculturelle, le rêve apparaît déjà interprété de l’intérieur par la culture. Comment comprendre cela ? L’auteur retrace à cet égard les apports de Géza Roheim (Les portes du rêve) et surtout de Georges Devereux (Psychothérapie d’un Indien des Plaines. Réalité et rêve est le premier compte rendu complet d’une thérapie transculturelle). Elle propose ensuite de redécouvrir un concept freudien longtemps considéré comme mineur : celui de l’élaboration secondaire du rêve. Il s’agit du remaniement préconscient de sa façade qui le rend intelligible et communicable dans le registre de la pensée diurne. C’est lui qui ordonne les choses selon la logique culturelle du rêveur, selon sa « vision du monde ». À travers la thérapie ethnopsychanalytique d’une jeune femme marocaine à Bruxelles, le rêve apparaît bien comme un lieu privilégié de ce qui se noue entre l’individu et son univers culturel. Il reste toujours le paradigme du travail psychique dans la cure et dans le transfert.
Danièle Pierre est psychiatre et psychanalyste ; depuis près de vingt ans, elle développe une consultation d’ethnopsychiatrie au centre Chapelle aux champs, à Bruxelles. Elle est l’auteur de Voyager la nuit. L’interprétation des rêves en ethnopsychiatrie (La Pensée sauvage, 2005).
Xavier Verougstraete
sera présent le jeudi 24 mai
à 20h
à la librairie
pour présenter et discuter de son ouvrage :
LA JOIE, Une spiritualité philosophique
(préface d'Alexandre Jollien, postface de Pascal Chabot)
(ed. Accarias)
la rencontre sera menée par Pascal Chabot.
« La joie, une spiritualité philosophique est composé de huit lettres, non pas pour "saisir" la joie - chose impossible -mais pour lui offrir un espace de résonance. Faire entendre, pressentir, goûter même peut-être, la joie indicible en allant à sa rencontre par l'approche qu'en ont fait des philosophes, des scientifiques et des mystiques.
Chaque lettre vient nous adresser une invitation spécifique. Invitation à la puissance de la joie avec Spinoza, à la danse avec Nietzsche, à l'élan avec Bergson, à l'acception du paradoxe avec Rosset, à la dynamique avec les sciences actuelles, à l'éveil avec les approches orientales, à la simplicité avec les mystiques... Si l'auteur soutient que la joie est indicible, il tente néanmoins de la traduire au travers de la quotidienneté vécue. Il fait entendre à quel point elle est une expérience d'ouverture à soi, à l'autre, au monde qui n'occulte en rien le réel. Joie subjective, car quoi de plus personnel et de plus intime que cette expérience vécue ? Joie transsubjective, car ne naît-elle pas de l'oubli de soi dans la profusion du monde ?
La joie est fondamentalement un accueil fait à la vie qui nous traverse et nous anime tous. Elle nous rend plus libres, plus sensibles. L'auteur témoigne de sa joie tant en mangeant une tranche de pain qu'en lisant l'Éthique de Spinoza.
Cet ouvrage est une invitation à vivre car la seule joie est joie de vivre. »
M. Christian Fierens
le mardi 15 mai
à 20h30
présentera son nouvel ouvrage :
Le Discours psychanalytique
Une deuxième lecture de l'Etourdit de Lacan (ed. Erès)
La rencontre sera animée par M. Christian Centner, M. Pascal Nottet, et M. Guy Mertens.
« L'étourdit constitue sans doute le sommet de l'enseignement de Lacan. Il s'agit d'un texte d'une difficulté inouïe qui traite essentiellement du discours psychanalytique. Si dans une première lecture (2002), Christian Fierens en a proposé un commentaire mot à mot, phrase par phrase, lettre par lettre, dans cette deuxième lecture, il s'engage, avec risques et périls, dans l'interprétation du même texte, dans l'acte de dire propre au discours psychanalytique. Il le fait parler au-delà de lui-même.
Le discours psychanalytique - qui n'est pas le discours tenu par l'analyste - doit se soutenir dans le lieu de l'analyse. C'est le défi que doivent relever les « analystes ». L'analyste ne prend son ex-sistence que de là. Il ne peut tenir que la place d'objet a, d'opinion vraie, place éphémère, fragile, de semblant. Destiné à être mis de côté pour que la structure de modification puisse jouer, il n'est nullement l'absolu savoir dont se prévaut quelque pouvoir. Même s'il est mis à cette place de sujet supposé savoir (la névrose y dispose), il n'est pas cet absolu. « L'analyste déclare forfait » pour tous les rôles qu'on voudrait lui faire jouer. »