Claudia Pineiro. Trad. de l'espagnol
Actes Sud, 396 p., 23.50 €
Dans une enclave d'habitations hypersécurisée pour gens privilégiés pas loin de Buenos Aires, on a retrouvé un homme la gorge tranchée. Très vite, l'hypothèse du suicide est écartée. Mais alors, comment un assassin aurait-il pu s'introduire dans les lieux sans se faire remarquer ? Un journaliste, un écrivain et un novice de la rubrique des faits divers se lancent à la recherche de la vérité, laquelle ne semble pas correspondre aux conclusions de la police.
A travers cette enquête menée par ce sympathique trio, Claudia Pineiro nous montre un tableau peu reluisant de l'Argentine des nantis et de sa corruption politique.
Peter Hobbs. Trad. de l'anglais.
Christian Bourgois, 138 p., 14 €
Un adolescent mène une vie douce et heureuse aux côtés de ses soeurs et des ses parents. Le verger familial est au centre de cette existence simple. Jusqu'au jour où, au marché, il tombe sous le charme de la fille d'un politicien influent, lequel ne tolèrera pas cet amour pourtant chaste et pur et le jettera en prison où il croupira de longues années. A sa sortie, recueilli dans la maison d'un poète, il écrit une longue lettre à cette jeune fille aimée et, de retour au verger, lieu de son bonheur ancien, réapprend peu à peu à savourer les quelques douceurs de la vie.
Don Carpenter.Trad. de l'anglais.
Cambourakis, 137 p., 17.50 €
La promo 49 restitue quelques trajectoires d'un groupe de lycéens à Portland (Oregon) durant l'année 49, qui s'ouvre par un réveillon et s'achève par un double enterrement : il y a aussi des coucheries, de l'alcool, des filles enceintes, des bals, des choix à faire, des rêves et la réalité. Don Carpenter parvient à saisir d'un trait toute une foule d'émotions et cerne ce moment fragile, entre adolescence et âge adulte, oscillant entre vulnérabilité, assurance, naiveté, malaise, peur et émancipation. Effleurant avec gràce et empathie ses personnages, tout en les cernant au plus juste, Don Carpenter, sans user de grands effets, impressionne.
Pascale Dietrich
In8, 92 pages, 12€
Dans une petite commune de Bretagne, Camille et Pierre voient leur couple s'étioler peu à peu. Pour se distraire, Camille court les fêtes de village et leurs inévitables tombolas. Elle s'y débarrasse d'objets devenus encombrants et y gagne d'autres tout aussi inutiles. C'est ainsi qu'elle se retrouve l'heureuse propriétaire d'un homard, vivant ! Bien embêtée par cet étrange animal, Camille le ramène à la maison et l'installe dans un bocal. Pierre, lui, en ferait bien son déjeuner. Dans le même temps, la tranquillité de cette petite ville est perturbée par la découverte du cadavre d'un touriste anglais. Deux événements bien éloignés en apparence, mais les apparences sont souvent trompeuses. Un court roman drôle et incisif.