Jane Harper, trad. de l'anglais (Australie),
Kero, 395 pp., 22€35
Au coeur de l'Australie, la canicule a entrainé une vague de sécheresse sans précédent. Les agriculteurs sont désespérés et au bord de la faillite. L'un d'eux craque, tue sa femme et son fils avant de retourner l'arme contre lui. Seul le bébé a survécu au massacre. Le village est en émoi. Comment a-t-il pu en arriver là? Seuls les parents du meurtrier ne veulent pas croire à ce scénario. Et si tout cela n'était qu'une mise en scène? Incendiaire et passionnant!
Graham Swift, trad. de l'anglais
Gallimard, 142 p., 14.50€
Comme chaque année, en ce jour de mars 1924, les domestiques ont droit à un dimache de congé pour rendre visite à leur mère. Orpheline, Jane, la jeune femme de chambre des Niven, rejoint chez lui Paul Sheringham, son amant secret, fils d'une de ces grandes familles britanniques. Le manoir n'est que pour eux deux, le temps de ce qui sera leur dernière journée car Paul doit se marier prochainement à une riche héritière.
Un court roman qui, sans jamais sacrifier le sens de l'intrigue, en dit tant sur l'intériorité des êtres, la société de l'époque, les classes sociales, le deuil, la lecture, l'amour qui ne dit pas son nom,... Un auteur rare, qui rend palpable chaque sensation, chaque émotion. C'est juste parfait!
Lauren Groff, trad. de l'anglais (E.U.)
Ed. de l'Olivier, 427 p., 23.50€
C'est une histoire d'amour parfaite: ils sont jeunes, ils sont beaux, intelligents, séduisants et c'est le coup de foudre immédiat. Lotto et Mathilde se marient à 22 ans. L'avenir semble radieux et même si la carrière d'acteur de Lotto ne démarre pas, il deviendra finalement un dramaturge célèbre. Mathilde est le soutien inconditionnel de son mari qui l'idolâtre pour sa pureté.
Ils semblent donc nager dans le bonheur le plus pur, presque écoeurant tant ils semblent se suffire à eux-mêmes, mais quand, dans la seconde partie du livre, leur histoire est vue par l'oeil de Mathilde, ce bonheur parfait apparait comme un gouffre sans fond, pavé de chausse-trappes et de faux semblants. Et le récit de cet amour -véritable!- se mue en thriller.
Peter Stamm, L'un l'autre, trad. de l'allemand,
éd. Bourgois, 173 p., 17€
Un couple avec enfants rentre de vacances. Il fait encore beau en Suisse alémanique, Astrid et Thomas boivent un verre de vin sur la terrasse de leur maison, les enfants sont couchés mais Konrad se réveille. Astrid va le voir et décide d'aussi se coucher. Thomas est toujours sur la terasse. Soudain, il se lève, il ne rentre pas et traverse le jardin, la rue, le village, etc. Commence ainsi une aventure peu commune et vertigineuse pour l'un comme pour l'autre!