Anna Hope, trad. de l'anglais.
Gallimard, 385 p., 23 €.
Londres, dans les premiers jours de novembre 1920, attend le rapatriement du soldat inconnu. Pendant les journées qui précèdent son arrivée, nous suivons les destins de trois femmes, qui vont s'entrecroiser sans jamais se rencontrer. Trois femmes qui, d'une manière différente, ont vu leur vie bouleversée par la guerre. Evelyn, dont le fiancé a été tué au front, ne parvient pas à surmonter sa peine, s'aigrit, devient rude. Ada, dont le fils est mort dans des circonstances inconnues, continue à le voir dans la rue. Hettie, quant à elle, se demande comment échapper à sa condition, comment vivre sa vie de jeune fille dans l'atmosphère si pesante de l'après-guerre. Qu'elles soient mère, amante, ou soeur de ces soldats morts ou brisés, ces femmes à la douleur pudique doivent composer avec Le chagrin des vivants.
Un roman juste et sensible, à l'intrigue subtilement menée.