Jérôme Ferrari
Actes Sud, 154 pages, 17 €
Le capitaine Degorce, homme attaché aux valeurs de dignité et de respect de l'autre, se retrouve à Alger au service des renseignements, donc chargé de faire parler les suspects. Il y retrouve le lieutenant Andreani, avec lequel il a partagé l'horreur des combats en Indochine et qui lui voue une grande admiration. Mais très vite la vision pessimiste et réaliste d'Andreani s'oppose à l'idéalisme de son supérieur. Ces deux héros se retrouvent ici en bourreaux et doivent faire face à leur propre trahison. J. Ferrari, de sa plume classique et élégante, touche ici à la violence humaine. Où j'ai laissé mon âme est la dissection implacable de la désintégration d'un homme.