Quai Voltaire, 430 pages, 23
Après Le dissident chinois (Quai Voltaire, 2010), la très prometteuse Nell Freudenberger revient avec un roman tout en subtilité sur les différences de culture. Dans Les jeunes mariés, elle nous raconte la vie de deux personnages que, de prime abord, tout oppose. Amina, la vingtaine, vit au Bangladesh. Fille unique de parents ruinés par les déboires professionnels du père, elle doit assumer seule le rôle normalement joué par le fils de la famille : assurer le bien-être de ses parents pour leurs vieux jours. Dans un Bangladesh en pleine mutation économique, culturelle et religieuse, elle peine à trouver sa place. George, la quarantaine, habite une banlieue calme de l'Amérique rurale.
Ingénieur, il occupe un poste important mais n'a pas de loisirs et désespère de rencontrer la femme de sa vie. C'est sur un site de rencontres internationales qu'Amina et George font connaissance. Quelques mails échangés, une rencontre à Dacca et les voilà mari et femme. Commence alors un long apprentissage car le bonheur n'est pas une chose facile à construire surtout lorsque les rêves, les espoirs, les désillusions passées se heurtent aux incompréhensions culturelles, aux préjugés et aux dégâts de la crise économique.