Bill James. Trad. de l'anglais.
Rivages, 219 pages, 20.45 €
Vince et Kate viennent d'emménager dans une banlieue cossue, qui pourrait s'avérer ennuyeuse, ne serait-ce la présence d'un couple de voisins qui semblent charmants, libres, fascinants. Et pourtant un drame semble sur le point de se jouer au sein de leur magnifique propriété, Carthage. En effet, Jill se sent persécutée, voire traquée, par son mari Dennis, dont l'activité principale, hormis son métier d'assureur, consiste à tailler des haies de façon artistique et obsédante.Tout ce que nous apprenons sur ce couple nous est livré par lettres interposéees, que Jill et Dennis envoient à leur famille et amis. Et ces petits bourgeois glissent perfidies, ou même grossièretés dans leurs missives, et ce, sans jamais se départir d'un ton mondain superficiel.
Bill James, dans ce roman épistolaire, nous entraine dans une intrique à l'anglaise complètement dévoyée. Surprenant, tant par le ton que par la construction, éblouissante jusqu'à la fin.