Joyce Carol Oates. Trad. de l’anglais.
Philippe Rey, 667 pages, 24 €
Bliss Rampike a beau n’avoir que 6 ans, elle est acclamée par la foule, suivie par les télévisions. Car Bliss est une petite championne de patinage comme l’Amérique en raffole. Sa mère a fait d’elle une poupée qu’elle coiffe, habille, fait travailler. Son père est exaspéré par ce sport devenu obsessionnel. Son frère Skyler est devenu transparent. Et puis le rêve s’effondre. Bliss est retrouvée morte dans la maison familiale. Victime d’une famille névrosée ou d’un pervers amateur de petites princesses surmaquillées ? Même morte Bliss continue à occuper les médias tandis que Skyler tente d’exorciser ses démons en écrivant sa version des faits. Joyce Carol Oates dénonce les excès d’une société où tous les enfants sont sous médicaments, où la réussite économique est le seul moteur, où les médias se jettent sur les histoires sordides.