Lewis Shiner (Trad. de l'anglais)
Sonatine, 595 pages, 24.95 €
Michael Cooper a 35 ans lorsque, à la demande de ses parents, il les accompagne à Durnham (Caroline du Nord) pour un voyage de plusieurs semaines. Ce n'est pas un voyage d'agrément, loin de là. Le père de Michael, atteint d'un cancer, sait qu'il n'en a plus pour très longtemps et souhaite mourir à Durnham, la ville de sa jeunesse.. Michael accepte de les accompagner même si depuis longtemps sa relation avec ses parents s'est dégradée. Il espère que ce retour aux sources sera aussi une opportunité d'enfin parler avec son père, d'apporter des réponses aux questions qui le hantent. Car Michael en est persuadé, ses parents lui cachent quelque chose, et surtout, ce ne sont pas ses parents. Mais son père se mure dans le silence. A Durnham, Michael s'improvise détective et fouille dans le passé de sa famille. Ce qu'il va y découvrir est bien plus vaste que les secrets auxquels il s'attendait.
Son père serait coupable du meurtre, fin des annés 60, d'un activiste noir qui se battait pour préserver l'âme du quartier noir d'Hayti, condamné par les spéculateurs immobiliers blancs, prêts à tout raser pour construire une autoroute. Très vite Michael se rend compte que les tensions raciales de l'époque sont loin d'être éradiquées, que les anciens d'Hayti n'ont pas accepté la destruction de leurs anciennes vies. En réveillant ses vieilles plaies mal cicatrisées, Michael déclenche un mouvement qu'il ne contrôle plus. Plus qu'un roman policier, Le péché de nos pères est le portrait passionnant d'un quartier bouillonnant, d'une époque troublée, d'hommes aux prises avec des questions d'éthique, de sentiments mais aussi d'ambition et d'argent.