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Nous vous proposons une sélection de romans pour tous les goûts à placer sous le sapin ou à lire sous un plaid...

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Gorge d’or d’Anni Kytömäki, trad. du finnois (Rue de l’échiquier, 656 pages, 29€50) : Erik Stenfors est le fils d’un riche propriétaire forestier qui n’a de cesse d’exploiter ses terres mais il a par sa mère été initié à la préservation de la beauté naturelle qui l’entoure. Comment cette famille résistera-t-elle aux soubresauts de l’histoire du XXe siècle, en proie aux luttes pour l’indépendance et la justice sociale ? Venue de Finlande, cette grande saga familiale qui s’étend sur trois générations est aussi une ode ensorcelante et sensuelle aux mystères de la forêt.

Croix de cendre d’Antoine Sénanque (Grasset, 427 pages, 22€60) : Entre roman d’aventures, fresque historique et énigme policière et théologique, l’auteur nous plonge dans l’Europe du Moyen Age, sur fond de peste noire et d’inquisition, à la suite de deux frères dominicains à la recherche d’un précieux parchemin, destiné à recevoir la confession de leur prieur. Leur chemin sera parcouru d’embûches, complots et trahisons, tant cette confession, liée de très près au secret de maître Eckhart, pourrait faire vaciller l’Église.

A Dieu vat de Jean-Michel Guenassia (Albin Michel, 496 pages , 23€) : Une grande fresque éminemment romanesque qui, à travers les destins mêlés de quatre amis inséparables depuis l’enfance, de la seconde guerre mondiale aux Trente Glorieuses, nous fait vivre tous les bouleversements sociaux et politiques de l’époque. Enlevé et passionnant.

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Leçons de Ian McEwan, trad. de l’anglais (G.B) (Gallimard, 656 pages, 26€)  : Un chef d’œuvre de McEwan qui, à travers le portrait d’un anti-héros attachant et lucide, passé à côté de ses rêves et pris par le cours de l’histoire, se demande ce qu’est une vie réussie. A la fois ample, introspectif et romanesque, un roman d’une grande profondeur.

L’Enfant dans le taxi de Sylvain Prudhomme (Minuit, 217 pages, 20 €) : Alors que son grand-père vient de mourir, Simon apprend que ce dernier a eu un fils avec une Allemande quand il était soldat d’occupation juste après la guerre, près du lac de Constance. Qu’est devenu M., cet enfant illégitime, cet enfant dont on ne peut pas parler dans la famille. Simon, qui traverse des moments de fragilité et de doute après sa rupture, cherche à en savoir plus sur celui qu’il voit comme « son frère de l’ordre des intranquilles, des insatiables, des boiteux. ». Une très jolie plume pour un récit tout en sensibilité.

Eden d’Audur Ava Olafsdottir, trad. de l’islandais (Zulma, 241 pages, 21€50) : Pour compenser l’empreinte carbone de ses nombreux voyages à l’étranger, une linguiste achète un terrain pour y planter 5000 arbres, et va radicalement changer de vie. Un texte malicieux et délicat, poétique et joyeux , sur l’écologie, le langage, les nouveaux départs, les relations humaines, la bonté…

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Enfance, La trilogie de Copenhague I de Tove Ditlevsen, trad. du danois (Globe, 158 pages, 18€) : C’est une exploration de l’enfance de Tove Ditlevsen, auteure en devenir issue d’un milieu ouvrier pauvre et peu ouvert à la culture. D’une voix claire, tranchante presque, Tove se raconte enfant, aimant passionnément les livres, se sentant étrangère à son milieu mais destinée par ce même milieu à épouser un homme qui dans le meilleur des cas ne boirait pas sa paie. La dureté y est affective autant que matérielle. Ce joyau de la littérature nordique , réédité aujourd’hui, admiré par Annie Ernaux et DidierEribon entre autres, est un monument de lucidité, une analyse précise et subtile de la complexité des sentiments dans un style simple et direct.

Les Naufragés du Wager, David Grann, trad. de l’anglais (E.U.) (Edition du Sous-sol, 437 pages, 23€50) : La tragique expédition d’un vaisseau britannique au XVIIIe siècle. Sa mission : piller un galion espagnol en Amérique du Sud. Mais l’affaire tourne mal. Le navire fait naufrage en tentant de franchir le Cap Horn. Commence la survie en terre hostile de quelques rescapés dont certains parviendront à rentrer au bercail, des années plus tard. Basé sur un travail de recherches considérables (absolument tout est vrai, même la météo), le récit est d’une minutie et d’un souffle incroyables. Grandiose et captivant.

Plexiglas, d’Antoine Philias (Asphalte, 240 pages, 21€) : Plein d’humanité, intelligent et ironique, Plexiglas explore à travers des personnages touchants - un jeune chômeur sympathiquement indolent et une caissière de 60 ans, liés par une improbable amitié - le monde des travailleurs de l’ombre dans une galerie commerciale. C’est drôle, juste et attachant.

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Douze secrets, Robert Gold. trad. de l’anglais (G.B.) (Michel Lafon, 382 pages, 19€95) : Secrets, mensonges, chantage, meurtres… Décidément, sous ses airs de petite cité tranquille, la ville de Haddley cache bien ses mystères. Ben Harper, dont le frère a été assassiné il y a 22 ans, est bien placé pour le savoir. Devenu un journaliste judiciaire de renom, Ben décide de se replonger dans le passé douloureux de sa famille. Un thriller rondement mené au final surprenant.

Le passe-partout de Masako Togawa, trad. du japonais (Denoël, 172 pages, 19€) : La résidence K pour femmes célibataire à Tokyo a tout d’une demeure respectable. Mais quels secrets se cachent derrière les portes des appartements particuliers ? Lorsque le passe-partout disparaît mystérieusement, certains risqueraient bien d’être éventés. Cette intrigue délicieuse en forme de puzzle, en plus d’être très habile, campe également de très beaux personnages de femmes. (Ce texte a été publié en 1962 et reste indémodable).

Le veilleur du lac, Nicolas Leclerc (Seuil, 398 pages, 20€50) : Le paisible village de Malmaison-le-lac est sous le choc : la famille Parisot a disparu et tout indique qu’il y a eu un massacre. Leur coffre-fort a été dévalisé. Fanny Parisot, 17 ans, la fille de la famille, en fuite vers l’Allemagne avec sa meilleure amie, semble être la clé de l’énigme. Un thriller totalement addictif, inspiré de faits réels, dans lequel le lecteur est ballotté de fausses pistes en retournements de situation. Nicolas Leclerc, retenez bien ce nom, un auteur à suivre assurément !

Lorsque tous trahiront de Pierre Olivier (La manufacture de livres, 201 pages, 16€90) : C’est à Sigmaringen qu’en 1945 se réfugient les collabos français. Ils vivotent là en espérant une hypothétique victoire de dernière minute. Mais voilà qu’on leur apprend le meurtre de Jacques Doriot, le principal partisan français du régime nazi. Officiellement il a été tué par un chasseur allié, mais un homme des services secrets allemands a été aperçu sur les lieux du crime.
Une enquête historique qui se situe à une époque trouble, où chacun joue double ou triple jeu, où la trahison est reine. Prix du roman d’espionnage .