La guerre du Liban dans le livre d’Oliver Rohe prend des allures de grand poème à la fois intime et épique, un kaléidoscope de sensations livré au fil du flux et reflux océanique d’une narration heurtée et puissante. Chant balnéaire, c’est une langue stroboscopique pour dire l’adolescence, son ordinarité, ses ennuis, c’est une langue qui raconte les corps éveillés, les cachettes, les cicatrices, les salissures, l’exil, les poussées de désirs, les bombes qui s’abattent, la guerre, la violence.
Un récit beau, inédit, inventif, politique et poétique !
Chant balnéaire est un terrible et unique fracas poétique . Lisez-le !
« Les envieux sont impurs.
Ils ont des pensées.
Leur verbe engendre.
Vois ma ruine.
Vois ma solitude.
Le vent est plein de grandes origines et il dirige leur désordre contre les rivières et marécages. Contre les animaux minuscules. La végétation entière se courbe dans le sens de la mer, se courbe et rampe encore pour rejoindre ses fondations marines, la corruption, la rouille, tous les équipements vieillis faute de servir se retiennent de s’arracher jusqu’à Chypre.»