À la veille d’aller chercher son premier né à la maternité, Samuel passe une dernière nuit, seul. Il pense à sa grande-tante Rosa, ultime survivante d’Auschwitz, partie après guerre au Texas monter un cabaret au milieu du désert.
Un très grand petit livre sur la mémoire, la transmission, l’urgence des traces et quelle pure beauté que l’écriture, si gracieuse, qui, dans son économie, ses silences, ce qu’elle ne dit pas, dit au contraire absolument tout. Le roman porte une attention particulière à ce qui relève de l’ultime (dans toute sa puissance et sa finitude) et c’est tellement beau, précis, à la fois dans son souffle et ses agencements.
L’ultime nuit avant le retour de la maternité de la mère et l’enfant, ce point de basculement, où l’on tombe et où l’on s’élève dans un même mouvement, une même profondeur ( et ces chapitres qui tous débutent « quand demain reviendra la lumière »; quels frissons à chaque fois.)
Un très grand petit livre sur la mémoire, la transmission, l’urgence des traces et quelle pure beauté que l’écriture, si gracieuse, qui, dans son économie, ses silences, ce qu’elle ne dit pas, dit au contraire absolument tout. Le roman porte une attention particulière à ce qui relève de l’ultime (dans toute sa puissance et sa finitude) et c’est tellement beau, précis, à la fois dans son souffle et ses agencements.
L’ultime nuit avant le retour de la maternité de la mère et l’enfant, ce point de basculement, où l’on tombe et où l’on s’élève dans un même mouvement, une même profondeur ( et ces chapitres qui tous débutent « quand demain reviendra la lumière »; quels frissons à chaque fois.)
L’ultime rescapée, Rose, personnage inoubliable, son rapport à la vie, aux mots, au silence, au feu.
Le feu, pour dire, ce qui consomme, ce qui réchauffe, ce qui illumine, et ce qui détruit aussi. Comme la mémoire, en somme. Les dernières lueurs, les étoiles aussi, ce qui est là, et pourtant déjà disparu. La lutte, le combat, la volonté pour entretenir ce feu, ce qui relie les vivants au génocide juif. Ce feu entre nos mains. Ces mots dans nos gorges.
Et bien sûr, pour celles et ceux qui se passionnent pour le monde de l’enfance et les fictions qu’elle engendre, le texte est encore un peu plus merveilleux car il exprime aussi ce recours ultime à la fiction, comme ultime consolation, cette manière que nous choisissons pour tenir debout. Les dernières pages du livre sont bouleversantes. Les chants que nous aimons ne sont-ils pas hantés par une présence ou un temps qui n’est plus, une béance à jamais présente ?
Le feu, pour dire, ce qui consomme, ce qui réchauffe, ce qui illumine, et ce qui détruit aussi. Comme la mémoire, en somme. Les dernières lueurs, les étoiles aussi, ce qui est là, et pourtant déjà disparu. La lutte, le combat, la volonté pour entretenir ce feu, ce qui relie les vivants au génocide juif. Ce feu entre nos mains. Ces mots dans nos gorges.
Et bien sûr, pour celles et ceux qui se passionnent pour le monde de l’enfance et les fictions qu’elle engendre, le texte est encore un peu plus merveilleux car il exprime aussi ce recours ultime à la fiction, comme ultime consolation, cette manière que nous choisissons pour tenir debout. Les dernières pages du livre sont bouleversantes. Les chants que nous aimons ne sont-ils pas hantés par une présence ou un temps qui n’est plus, une béance à jamais présente ?