Dans La carte postale, Anne Berest retrace l'histoire de sa famille maternelle et plus particulièrement celle de sa grand-mère, Myriam, la seule à avoir échappé à la déportation tandis que ses parents, son frère et sa soeur ne reviendront pas des camps de la mort. C'est une étrange carte postale arrivée un matin de décembre 2003 dans la boîte aux lettres de Lélia, la mère de l'autrice, qui, la première, va éveiller la curiosité de la jeune Anne. La carte n'est pas signée et ne comporte rien d'autre que quatre prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques. Ce sont les grands-parents, grand-oncle et grand-tante maternels de Lélia dont on ne parle jamais. Tous sont morts à Auschwitz en 1942. Seule Myriam, l'aînée de la fratrie a survécu à la Shoah. Il faudra encore attendre vingt ans avant qu'Anne Berest ne décide de s'intéresser au parcours de sa grand-mère et surtout à cette carte pour le moins intrigante. Qui l'a envoyée ? Dans quel but ? Epaulée par Lélia qui a rassemblé de nombreux documents sur sa famille maternelle, Anne Berest se lance dans une enquête minutieuse qui la fera remonter aux origines de cette famille au destin souvent tragique.
La carte postale
Anne Berest
Grasset, 502 pages, 24€