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Ann Patchett, trad. de l'anglais par Hélène Frappat
Actes Sud, 320 pages, 22€50

maisonhollandaisDanny et Maeve Conroy sont frère et soeur. Unis par un amour indéfectible, ils grandissent entre un père renfermé et distant et une mère instable qui finit par disparaître un matin pour ne plus jamais revenir. Ils peuvent néanmoins compter sur l'amour et le dévouement de la cuisinière et de la bonne, Jocelyne et Sandy, qui font tourner la grande maison et en sont un peu l'âme.

La maison, une grande demeure en périphérie de Philadelphie est au coeur du roman. Le père de Danny et Maeve pensait y créer un foyer pour sa femme et ses enfants, elle deviendra pourtant la cause de tous leurs malheurs. Elle doit son nom de "Maison des Hollandais" à ses anciens propriétaires venus d'Europe au début du XXe siècle et ayant fait fortune en Amérique. Alors que la vieille Madame Van Hollebeke est décédée sans descendants, le père Conroy achète la somptueuse demeure avec tout son contenu. La famille s'installe donc dans les meubles sombres et austères de ces inconnus, dine dans son service, dort dans ses draps, vit sous le regard des portraits de famille. Si la mère ne supporte plus la situation et prend la fuite, les deux enfants sont solidaires et grandissent tant bien que mal dans une atmosphère oppressante.

Jusqu'au jour où leur père leur présente Andrea, une jeune et jolie femme visiblement sous le charme de l'imposante bâtisse et bien décidée à en épouser le propriétaire. Andrea ne tarde pas à emménager dans la Maison des Hollandais, avec ses deux petites filles, et à y imposer sa loi. Danny et Maeve ne se doutent pas alors des conséquences de l'arrivée de cette belle-mère arrogante sur leur propre destin.

Pendant des années, Danny et Maeve, devenus adultes, passent du temps, assis dans une voiture garée devant ce qui fut la maison de leur enfance, à se repasser le fil des événements.

Ann Patchett est passée maître dans l'art de décrire les sentiments au coeur d'une famille dysfonctionnelle, de raconter sur des décennies la complexité des relations humaines et les rouages souvent incontrôlés de la destinée de ses personnages. A l'image du passionnant Oranges amères, paru en collection Babel, La Maison des Hollandais est un roman tout en subtilité qui nous conte les déboires de personnages attachants.