On se souvient de Sandro Veronesi et de son Chaos calme paru il y a une quinzaine d'années, magnifique livre sur le deuil. Il vient de remporter pour la seconde fois le prix Strega avec Le Colibri. C'est ainsi que dans sa jeunesse on surnommait Marco Carrera, héros et narrateur de ce nouveau roman, à cause de sa petite taille. Aujourd'hui plus grand, devenu ophtalmologiste reconnu, ce surnom continue à lui correspondre : comme l'oiseau, il s'évertue à rester immobile alors qu'autour de lui tout change. Malgré les coups du sort qui le frappent plusieurs fois, malgré un amour absolu qui pourrait lui faire perdre pied, il concentre toute son énergie à tenir bon en restant lui-même.
Un roman vibrant, doux et déchirant, sur la douleur, la perte, l'acceptation, la mort mais surtout la vie, envers et malgré tout.
Le colibri
Sandro Veronesi, trad. de l'italien par Dominique Wittoz,
Grasset, 384 p., 23 €