Arnaldur Indridason. Trad. de l'islandais
Métailié, 300 pages, 19 €
Le commissaire Erlendur étant en vacances, c'est à l'inspectrice Elingborg qu'échoit cette troublante affaire : un jeune homme apparemment sans histoire est retrouvé la gorge tranchée, bien qu'il n'y ait autour de lui aucune trace de lutte, et , détail perturbant, il est en possession de Rohypnol, la drogue du viol. Un châle pourpre trouvé sur les lieux permet de remonter jusqu'à une jeune femme qui ne se souvient de rien mais se croit coupable.
Elingborg, cette nouvelle héroïne dans l'oeuvre d'Indridason, amatrice de bonne cuisine, mère de famille légèrement dépassée par son taiseux de fils adolescent, enrichit encore la palette de l'auteur, qui nous ravit à nouveau par la finesse de l'intrigue, la richesse des personnages et des thèmes abordés. Ce qui ne nous emêche pas de sérieusement nous inquiéter pour Erlendur, qui ne donne plus signe de vie...