Pour vous accompagner durant les fêtes, des lectures à ne pas manquer!
La seule histoire, Julian Barnes, trad. de l'anglais, Mercure de France : Un des plus beaux romans de la rentrée, une magnifique histoire d'amour, racontée par la voix très particulière de l'auteur: sous l'élégance et la pudeur, on sent battre le coeur des personnages. Nostalgique et déchirant.
Le lambeau, Philippe Lançon, Gallimard : Sans conteste un des textes les plus forts et les plus profonds de l'année.
Asta, Jon Kalman Stefansson, trad. de l'islandais, Grasset : Une grande saga familiale, sur deux générations, alternant les voix et les tonalités -lyrique, crue, sensuelle, questionnant l'amour, la destinée, l'échec. Une voix vraiment très originale.
Nuit sur la neige, Laurence Cossé, Gallimard : Un très beau récit d'amitié entre adolescents, dans les années 1935-36, dans une ambiance de pensionnat et de début de sports d'hiver, quand les tourments intérieurs prennent évidemment le pas sur les violences de l'histoire en train de se faire.
Magnifica, Maria Rosaria Valentini, trad. de l'italien, Denoël : Dans un petit village des Abruzzes, dans les années 50, la jeune Ada Maria rencontre un homme hagard caché dans la forêt. C'est un soldat allemand qui après la guerre n'a jamais pu regagner le monde des hommes. Pourtant ils s'aiment. Leur fille s'appellera Magnifica. Dans la lignée de Milena Agus ou Carole Martinez, un texte d'une grâce infinie.
Frère d'armes, David Diop, Seuil : Un tirailleur sénégalais, après avoir vu son frère de coeur et frère d'armes mourir devant ses yeux, est entrainé dans une folie dangereuse. L'écriture de David Diop vous envahit comme une incantation. Un Goncourt des Lycéens qui comme toujours voit juste.
Le bruit du dégel, John Burnside, trad. de l'anglais, Métailié : Récit intimiste de la naissance d'une amitié entre deux femmes que tout oppose. Autour de thé chaud et de petits gâteaux, Jean, vieille dame coriace, raconte sa vie à Kate, jeune femme en perdition, et, au fil de leurs conversations, lui apprendra qu'on peut surmonter ses blessures. Tendre et délicat.
Avec toutes mes sympathies, Olivia de Lamberterie, Stock : Un récit empli d'une grande sincérité, sans fioritures ni lourdeurs, dans lequel l'auteure nous parle de son frère, un être flamboyant, lumineux, mais aussi en butte à la mélancolie la plus noire, qui mit fin à ses jours, en tentant "d'inventer une manière joyeuse d'être triste".
Cette maison est la tienne, Fatima Farheen Mirza, trad. de l'anglais, Calmann-Lévy : Une formidable fresque familiale qui nous fait pénéter dans l'intimité d'une famille indienne de tradition chiite, installée en Californie. Chacun des trois enfants, à sa manière, s'adaptera non sans heurts, incompréhensions et questionnements, à la difficulté de choisir entre héritage et liberté. On s'attache aux destins de chacun des personnages, parents et enfants, tant leurs espoirs et leurs difficultés deviennent les nôtres au fil du roman.
La révolte, Clara Dupond-Monod, Stock : Le destin d'une femme exceptionnelle, Aliénor d'Aquitaine, une femme qui osa dire non et se rebeller contre son destin, raconté par son fils Richard Coeur de Lion, le tout d'une plume superbe.
J'ai couru vers le Nil, Alaa El Aswany. Trad. de l'arabe, Actes Sud : À travers une galerie de personnages, attachants ou détestables, idéalistes, lâches ou cyniques, et avec un sens de la narration extraordinaire, El Aswany brosse un portrait de l'Egypte actuelle, hypocrite et corrompue, d'une ironie mordante. Ce roman, absolument passionnant, est interdit de publication en Egypte.