Marie Benedict, trad. de l'anglais
Presses de la Cité, 329 pages, 23€40
Milena Maric, jeune serbe handicapée par une jambe boiteuse, est une étudiante brillante. Poussée par son père qui croit en ses capacités depuis sa plus tendre enfance, elle intègre, en 1896, le prestigieux Institut Polytechnique de Zurich. Mais en cette fin du XIXe, elle est la seule femme de sa promotion et peine à s'intégrer. Entre des professeurs mysogines et des condisciples moqueurs, elle se bat pour pouver à tous qu'on peut être une femme et une scientifique de haut niveau. Parmi ses camarades, seul un jeune homme, un Juif aux cheveux hirsutes et à l'allure débraillée ne semble pas gêné par sa présence et la traite d'égal à égal. Cet homme, c'est Albert Einstein. Les deux étudiants tombent amoureux, se marient, ont des enfants et travaillent ensemble à l'élaboration d'articles scientifiques publiés dans les plus grandes revues. Pourtant Milena apprendra à ses dépens que même Albert Einstein ne peut se résoudre à partager sa gloire avec une femme. Madame Einstein est le portrait passionnant d'une physicienne brillante née à une mauvaise époque.