Zulma, 235 pages, 19€
Jonas Ebeneser a trois Gudrun dans sa vie : son ex-femme qui vient de le quitter, sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer et sa fille qui n’est sans doute pas de lui. Jonas qui n’a plus grand-chose à quoi se raccrocher décide de quitter l’Islande, de partir en voyage, le dernier en ce qui le concerne. Sa caisse à outils pour seul bagage, il débarque dans un pays ravagé par la guerre, bien décidé à en finir au plus vite.
Ör signifie « cicatrices » et s’applique aussi bien au corps humain qu’à un pays ou un paysage. Notre première cicatrice est notre nombril, nous rappelle Olafsdottir. La vie nous en rajoute un certain nombre au fil des années. Ör dit que nous avons regardé dans les yeux, affronté la bête sauvage et survécu.
Comme toujours Audur Ava Olafsdottir nous conte avec délicatesse et poésie le destin d’un homme sensible qui part pour l’ultime voyage et qui retrouve un sens à sa vie.