Jessie Burton. Trad. de l'anglais
Gallimard, 496 pages, 22.50€
Nous avions découvert le talent de Jessie Burton avec Miniaturiste (paru chez Gallimard en 2015 et désormais disponible en Folio) et attendions avec impatience son second roman! Le voici donc et c'est une réussite ! L'histoire se déroule sur deux époques et dans deux lieux différents. D'abord, l'Andalousie dans les années trente. La famille Schloss a quitté Londres pour s'intaller dans une villa du sud de l'Espagne espérant que le climat méditerranéen sera bénéfique à Sarah, la mère, qui souffre de dépression. Olive, la fille de la famille, a suivi ses parents dans leur exil. Elle y fait la connaissance de Teresa et Isaac, qui travaillent sur la propriété. L'Espagne vit des heures troubles et Isaac, très impliqué dans la lutte révolutionnaire, bouscule la tranquilité de la villa même si les Schloss, centrés sur leurs problèmes personnels ne prennent pas la mesure des bouleversements qui secouent la région. Ensuite, la ville de Londres à la fin des années 60. Odelle a quitté les Caraïbes pour tenter sa chance dans la capitale britannique. Après quelques années de galère, la jeune femme qui se rêve écrivain, a enfin décroché un job intéressant dans une galerie d'art. Elle y fait la connaissance de Quick, une femme un peu extravagante qui la pousse à réaliser ses rêves et lui ouvre les portes de sa maison. Elle rencontre aussi l'amour en la personne de Lawrie Scott, un jeune homme un peu perdu suite au décès de sa mère. Celle-ci ne lui a rien laissé si ce n'est un tableau Les filles au Lion qu'Odele montre à Quick. Sa patronne est bouleversée par l'oeuvre, pas seulement par sa beauté mais aussi par le fait que ce tableau réapparaisse près de 30 ans après avoir été vu pour la dernière fois en Andalousie. Qui est Robles, le mystérieux peintre, auteur de ce chef-d'oeuvre ? Comment la mère de Lawrie l'a-t-elle acquis ? Pourquoi Quick est-elle déstabilisée par la toile ?