Hannah Kohler, trad. de l'anglais
Plon, 410 pages, 24.70€
Jeannie et Kip ne sont que des adolescents lorsque leur mère meurt brutalement. D'abord soutenus par leur famille et leurs amis, les deux jeunes gens et leur père se retrouvent très vite seuls à porter le deuil. L'Amérique toute entière a d'autres préoccupations : Kennedy vient d'être assassiné et le drame familial qui se joue a peu de poids face au drame national. Dès lors la famille se replie sur elle-même. Le père s'enferme dans le silence, le travail et l'alcool. Jeannie se marie avec un jeune médecin, plus par confort que par amour et fonde sa propre famille. Kip traîne avec des voyous du quartier et se retrouve mêlé à un cambriolage avec violence. Arrêté, il est présenté devant un juge qui lui laisse le choix entre la prison et l'armée. Il décide de s'engager et se retrouve envoyé au Vietnam. Là, il découvre le quotidien d'une guerre absurde, fait de violences, de drogues, d'abus d'autorité. Jeannie, elle, est malheureuse dans son couple et se sent humiliée par sa belle-mère, elle n'a qu'une seule amie, Lee, un jeune fille étrange qui fréquente des milieux rebelles et antimilitaristes aux méthodes douteuses. Lorsque Kip commet un acte impardonnable qui lui vaut la cour martiale, Jeannie pense que ses nouveaux amis pourront peut-être le sauver. Un premier roman puissant et bouleversant sur l'Amérique des années 60.