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Pour une fin d'années en images, notre sélection films et séries en dvd!

Tout d'abord un petit rappel de nos sorties DVD préférées cette année :

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Home de Fien Troch raconte l’histoire de Kevin, un adolescent de 16 ans qui vient d’être libéré d’une institution fermée. Retourner vivre chez ses parents n’est plus une option, donc il va aller s’installer dans la famille de sa tante. Son nouveau domicile pourra-t-il le sauver de la délinquance juvénile? Ou loupera-t-il cette occasion? Un superbe film sur l'adolescence de la réalisatrice belge Fien Troch, un regard juste et puissant, un grand moment de cinéma !

I Daniel Blake de Ken Loach raconte l'histoire de Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, qui est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l’obligation d’une recherche d’emploi sous peine de sanction. Daniel va croiser la route de Rachel, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d’accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Rachel vont tenter de s’entraider… Juste et nécessaire Ken Loach continue sa route de cinéaste engagé et déterminé à révéler les injustices de notre monde. Palme d'or au festival de Cannes 2016.

Toni Erdmann de Maren Ade raconte l'histoire de Winfried, un enseignant d'une soixante d'années à la dégaine triste et fatiguée mais qui conserve un esprit foncièrement spontané et subversif et de sa fille Inès une « executive women » dans un prestigieux cabinet de consulting. Inès ne pense qu'à son travail et à sa promotion. Winfried décide de lui faire retrouver le vrai sens des choses. À mourir de rire, ce film est aussi profond et critique, à voir !

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Juste la fin du monde de Xavier Dolan : Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal se sachant condamné. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles et où les vieilles rancoeurs ressurgissent aussi. Adapté de la pièce de théâtre éponyme de Jean-Luc Lagarce, écrite en 1990, cinq ans avant que l’auteur ne succombe aux effets du sida, à la fois pop et coloré le film est aussi sobre, concis et tranchant comme une lame. Les acteurs sont sublimes, merveilleuse Nathalie Baye dans le rôle de la mère mais aussi Gaspard Ulliel (l'écrivain) et Vincent Cassel ( le frère) pour ne citer qu'eux.

Fuocoammare, par-delà Lampedusa de Gianfranco Rosi : Samuele, 12 ans, vit sur une île de la Méditerranée. Comme tous les garçons de son âge, il aime s'amuser, grimper sur les rochers ou traîner au port. Mais son île n'est pas comme les autres îles. C'est Lampedusa, devenue la destination d'hommes, de femmes et d'enfants qui traversent la Méditerranée pour rejoindre l'Europe sur des bateaux trop petits et délabrés. Alors qu'ils recherchent la paix, la liberté ou simplement le bonheur, c'est souvent leurs corps qu'on repêche à la mer. Chaque jour, les habitants sont les témoins de l'une des plus grandes tragédies humaines de notre époque. Ce très beau documentaire nous entraîne à Lampedusa mais il nous propose une toute autre autre vision que celle des médias télévisuels. Ours d'or à Berlin en 2016.

Truman de Cesc Gay : Tomás, qui vit au Canada, rend visite à son meilleur ami Julián, qui vit à Madrid. Gravement malade, Julián refuse de se lancer dans un traitement pénible et préfère passer ses derniers moments en compagnie des gens qu'il aime, son ami Tomás et son fidèle chien Truman. Sur un coup de tête, Julián prend des billets d'avion pour Amsterdam, Tomás est du voyage et sur place les deux hommes retrouvent le fils de Julián, bouleversé de découvrir l'état de santé de son père. Un très beau film hispano-argentin sur l'amitié porté par de splendides acteurs Ricardo Darin et Javier Camara.

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Lettres de la guerre d'Ivo M. Ferreira : Soldat pendant la guerre coloniale en Angola entre 1971 et 1973, Antonio, un jeune médecin portugais souvent confronté à l'horreur, tente de tenir le coup. Sa femme et leur enfant lui manquent terriblement. En train de devenir écrivain, il envoie des lettres enflammées et pleine de poésie à son épouse restée au pays. António Lobo Antunes est l'un des plus grands écrivains vivants, ses lettres d'amour lues en voix off, très sensuelles, riches, incantatoires disent le manque terrible de l'être aimé, mais aussi la violence de cette guerre injuste : « Voilà ce que la guerre fait de nous : des insectes luttant pour leur propre survie, dans une frénésie de pattes et d'antennes. » Pendant que la belle langue chuintante se fait entendre, on découvre, à l'image, le quotidien morne, angoissant, d'António dans sa base militaire, à la lisière de la savane. Pour ce premier film, le cinéaste a trouvé une forme envoûtante, concrète et surréelle à la fois.

Chez nous de Luca Belvaux : Dans le nord de la France, Pauline est infirmière à domicile. Tous les jours, elle est confrontée à la misère sociale. Un jour, le docteur Philippe Berthier, médecin fortuné et ancien député européen, lui propose de se présenter aux élections municipales en tête de la liste du Rassemblement national populaire (RNP), un mouvement populiste fondé par Agnès Dorgelle, présidente du Bloc Patriotique, un parti d'extrême-droite. Dixième long métrage au cinéma du réalisateur belge Lucas Belvaux, ce film co-écrit avec l'écrivain Jérôme Leroy, auteur du polar politique "Le Bloc" (2011) est "une sorte d'état des lieux de ce qu'est ce parti aujourd'hui, et 90% de ce qui est dit est vrai". "C'est scénarisé (...). Mais sur les situations, sur le fond du discours, c'est très proche de la réalité."

Paterson de Jim Jarmusch : Paterson vit dans une ville qui porte le même nom que lui, dans l'Etat du New Jersey. La cité, qui a hébergé plusieurs écrivains, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, inspire également le jeune homme. Chauffeur de bus, Paterson est aussi un poète minimaliste, qui consigne tous ses textes dans un petit carnet. En dehors de cette activité, la vie de Paterson, qui boit tous les jours une bière dans le même bar avant de rentrer chez lui, est parfaitement réglée. Celle de son épouse, l'enthousiaste Laura, artiste particulièrement inventive, s'articule autour du noir et du blanc, qu'elle décline dans toutes ses créations... D'une grande sobriété et répétitivité le film de Jim Jarmusch opère pourtant de manière hypnotique sur le spectateur qui en ressort dans un état proche de l'envoûtement.

Ni dieu ni maître, une histoire de l'anarchisme de Tancrède Ramonet : Ni Dieu Ni Maître revient sur tous les grands événements de l'histoire sociale des deux derniers siècles et dévoile l’origine et le destin de ce courant politique qu'est l'anarchisme. Né du capitalisme, frère ennemi du communisme d'Etat, l'anarchisme n'a eu de cesse de souffler son vent de justice et de liberté sur le monde. Et si certains libertaires purent se changer en criminels, jouant du revolver ou faisant parler la dynamite, on oublie qu'ils furent nombreux à proposer des alternatives et initier les grandes révolutions du XXe siècle. À partir d’images d’archives inédites, de documents oubliés, d’entretiens exclusifs avec les plus grands spécialistes du mouvement ouvrier, ce film exceptionnel raconte pour la première fois l’histoire de ce mouvement qui combat depuis plus de 150 ans tous les maîtres et les dieux et qui, de Paris à New York et de Tokyo à Buenos Aires, n'en finit pas de faire trembler le monde.

Et voici quelques sorties importantes en DVD de cette fin d'année :

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120 battements par minute de Robin Campillo : chronique de l’aventure d’Act Up-Paris au début des années 1990, le film remporte magistralement son pari périlleux. Voici la tragédie de cette jeunesse terrassée qui retrouva l’espoir dans la chaleur du groupe et sa puissance de feu, et dont la joie nouvelle, se heurtait à la machine de mort de l’épidémie. Anciens militants d’Act Up, Robin Campillo et son coscénariste Philippe Mangeot s’inspirent de leur expérience de ces années noires où l’AZT et les autres traitements existants permettaient de freiner le développement du virus sans lever la menace de mort qui pesait sur les séropositifs. Créée en 1989 sur le modèle de l’association américaine Act Up, née deux ans plus tôt, Act Up-Paris se donnait pour mission de rendre visibles, par des actions spectaculaires et des slogans ravageurs, le sida, le combat des malades, l’existence des minorités les plus massivement touchées . Une fresque qui bouscule, un choc émotionnel !


Visages villages d'Agnès Varda et JR : Voilà la réalisatrice Agnès Varda de nouveau sur la route avec ses caméras, mais, cette fois, accompagnée par un coréalisateur et partenaire à l'image : le plasticien JR, connu mondialement pour coller ses immenses photographies sur des maisons, des ponts, des monuments. L'octogénaire et le trentenaire débarquent dans des villes ou des villages français et conçoivent ensemble des installations pour rendre hommage à des gens du coin et pour faire surgir de la beauté dans des lieux familiers ou, au contraire, abandonnés. Le film devient tout à fait bouleversant en sa dernière étape, sur les bords du lac Léman, lorsqu’Agnès Varda et JR se lancent à la recherche de Jean-Luc Godard, une vieille connaissance d'Agnès datant de la nouvelle vague.


The other side of hope d'Aki Kaurismaki : Khaled, un jeune Syrien, a atterri en Finlande par accident. Il est arrêté, puis relâché, mais sa demande d'asile ne lui a pas été accordée. Alors qu'il a trouvé refuge dans un local à poubelles, il tombe nez à nez et se bat avec Wikström, un quinquagénaire en pleine crise existentielle. Il vient de quitter son épouse et ne veut plus travailler comme représentant de commerce. Il aimerait ouvrir son propre restaurant. L'essentiel, c'est la solidarité. Si Kaurismäki nous parle à nouveau aujourd'hui du destin d'un migrant, c'est pour faire entendre un besoin de fraternité devenu encore plus criant. En même temps qu'il épingle la gestion bureaucratique d'une crise humanitaire, Kaurismäki reste dans la générosité. Dans son univers si personnel, le Finlandais fait entrer le monde d'aujourd'hui comme une évidence. Il y a ces noms de pays qui résonnent dans le récit de Khaled, Turquie, Grèce, Slovénie, Allemagne, Pologne... Il y a les tenues colorées des Africaines, au centre d'hébergement, à Helsinki. L'espoir est dans ces vies mondialisées qui inspirent des scènes burlesques et tendres, et font basculer le drame du côté de la comédie.


Et côté séries :

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Top of the Lake, saison 2 de Jane Campion : Une valise est jetée à la mer, en pleine nuit, au large de Sidney, une valise qui contient le corps inerte d'une jeune fille asiatique. Alors que la valise remonte à la surface et s'échoue sur la plage, Robin Griffin tente de se reconstruire, en revenant vivre dans la métropole australienne, après les terribles événements de la saison 1. Encore traumatisée, elle va essayer de tourner la page avec cette nouvelle enquête et en reprenant contact avec sa fille, qu'elle a donnée à l'adoption, 17 ans plus tôt. Encore une fois, Jane Campion fait la part belle aux personnages féminins, dans cette série qui reprend les thèmes chers à son œuvre : des femmes blessées, de toutes générations, et mises à nue. Dans la saison 2 la réalisatrice explore la maternité sous tous les angles, ce que ça veut dire d'être mère, ce que ça signifie de disposer librement de son corps...Une fiction incroyablement ambitieuse, une réalisation minutieuse et surtout un casting phénoménal.

Bankerot de Henrik Ruben Genz : Thomas a bien du mal à garder la tête hors de l’eau depuis la mort de sa femme, décédée lors d’un accident de la route sous les yeux de leur fils Niklas. Traumatisé par l’expérience, le petit garçon n’a pas prononcé un mot depuis, ce qui, deux ans après les faits, commence à inquiéter la psychologue de son école qui menace d’appeler les services sociaux et de retirer la garde de l’enfant à son père. C’est alors que débarque Dion vieil ami de Thomas tout frais sorti de sa prison, qui, avec son addiction à la cocaïne et ses talents de cuisinier, va aider notre protagoniste à réaliser le rêve ébauché il y a bien longtemps avec son épouse : celui d’ouvrir un restaurant. Bankerot ne raconte rien de particulièrement nouveau, sa forme en revanche est aussi savoureuse qu’atypique. Dans un tourbillon de gags à la fois sinistres et irrésistibles, d’humour noir, Bankerot est une fable qui ne craint ni l’excès, ni la fantaisie, un conte social grinçant aux rebondissements loufoques qui s’autorise de larges plages de tendresse.