Cette année encore, nos ados ont dévoré de nombreuses pages, bu des litres d'encre et fait bouillonner leur esprit critique. Ils ont sélectionnés une dizaine de titres pour accompagner l'été avec des lectures pour tous les gouts!
Un coup de coeur unamine et enthousiaste: la trilogie des Autodafeurs signée Marine Carteron est un succès bien mérité . Action, mystère, humour, what else?
Le Bruxellois Thomas Lavachery est une nouvelle fois mis à l'honneur, Bjorn et ses suites (Bjorn aux enfers et Bjorn aux armées) dépaysent avec humour et intelligence!
Grandes ou petites, récentes ou futures classiques, les séries fantastiques et fantasy étonnent et emportent tous nos jeunes lecteurs: Les héros de l'Olympe (5 tomes), Incarceron (2 tomes), L'anneau du sorcier (2 tomes parus), Half Bad (2 tomes parus), A comme Asssociation (8 tomes).
Anne Fine, Le passage du diable, et Alice Kuipers, Ne t'inquiète pas pour moi, racontent toutes les deux une histoire de famille forte et un amour filial étonnant dans des genres pourtant très éloignés: le fantastique et l'épistolaire.
Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ramson Briggs fascine toujours autant. L'aventure, étrange et flamboyante de Jacob qui, pour éclairer les secrets familiaux, se retrouve plongé dans les années 1940. A lire d'urgence!
Max de Cohen-Scali marque encore les esprits! L'histoire d'un enfant façonné dès la naissance par le nazisme, dure et poignante pour lecteurs avertis!
Lorsque la Vie s'en mêle, les adolescents sont des héros comme les autres! Oriane Charpentier, Après la vague, et Nastasia Rugani, Tous les héros s'appellent Phénix, le prouvent avec des personnages à la mesure des événements aussi attachants que boulversants.
Pour un été à la fois tendre et loufoque, deux titres sont à épingler L'été où papa est devenu gay d'Endre Lunde Eriksen et Faut jouer le jeu d'Esme Planchon.
Le Rat Conteur vous souhaite un bel été plein de lectures et de soleil!
M. Morpurgo, Le mystère de Lucy Lost, éd. Gallimard, 15€90
Le mystère de Lucy Lost est un ouvrage qu'il nous tient à coeur de vous présenter, si toutefois Michael Morpurgo ne fait pas encore partie de vos auteurs favoris! Il signe ici un de ses plus beaux romans, et pour cause: la trame lui en a directement été inspirée par la vie de sa propre grand-mère. Avec beaucoup de doigté, il nous emmène avec elle sur le majestueux Lusitania, le tristement célèbre "Titanic anglais", coulé au début du siècle dernier par un sous-marin allemand dans le contexte de la guerre 14-18.
Tout commence en 1915, il y a cent ans, lorsqu’un père et son fils découvrent une petite fille seule et livrée à elle-même sur une île déserte de l’archipel des Scilly. Muette, cette enfant sera accueillie à bras ouverts au sein de la famille. Les parents et leur fils feront tout ce qu’ils peuvent pour l’aider à se rétablir et à reprendre des forces. Mais pourtant, elle ne recouvre pas l’usage de la parole et est incapable de leur expliquer ce qui lui est arrivé, comme si elle l’avait oublié. En parallèle à cette adoption improvisée, l’auteur nous emmène de l’autre côté de l’océan Atlantique dans le quotidien d’une enfant, Merry, dont le père est parti à la guerre et qu’elle s’apprête à rejoindre avec sa maman, à bord d’un flamboyant navire appelé le Lusitania. Vous l'aurez compris, il s'agit de la même petite fille, avant et après le terrible naufrage.
Décrite avec un talent indéniable, cette catastrophe du début du siècle nous est rapportée avec beaucoup de sensibilité. A sa lecture, on halète au même rythme que Merry, on a froid dans cette eau glacée et on a peur, perdu dans l’océan… Mais peu à peu, on reprend le goût de la vie, et on commence même à aimer lorsque le temps a un peu guérit les blessures énormes qu’ont laissé une pareille épopée.
Un naufrage, une perte, une adoption, une histoire d'amour et l'aventure d'une reconstruction: voilà la programme! Très touchant, absolument passionnant, construit et écrit d’une manière admirable, ce roman est à offrir aux pré-ados dès onze-douze ans qui n’ont pas froid aux yeux. Un régal de lecture!
K. Beaton, La princesse et le poney, éd. Cambourakis, 14€
Une petite fille réclame un cheval. Jusque là rien de très original, sauf que, lorsqu'on est la fille de grands guerriers, c'est un must! Le problème, c'est que les parents, même très aimants, tombent parfois à côté et notre petite princesse se retrouve alors l'heureuse propriétaire d'un poney rondouillard, pas très futé et péteur. Mais s'il parait ridicule, il est si mignon que le cours des choses pourrait bien en être changé. Publié chez Cambourakis, l'univers rigolo-viking de Kate Beaton ravira aussi les parents.
Un album tout en couleur, en rondeur et en drôlerie. Dès 3-4 ans.
Drôle de fille, I. de MOUY, éd. L'école des loisirs (coll. Mouche)
Le dernier bal des sorcières, E. ARDFEEL, éd. Oskar jeunesse
Lune et Victoire sont copines, cela en étonne plus d'un. En effet, Victoire est la petite fille choyée, hyper entourée , alors que Lune et ses deux soeurs (ados pseudo-rebelles, la clope au bec) se débrouillent seules. Pour l'anniversaire de Victoire, toutes les petites filles joueront des variations du rose quand Lune se bricolera un costume de sorcière...
Falbala rêve de rentrer à l'école mais avec une mère sorcière et autoritaire, cela parait impossible. Pourtant notre petite sorcière ne semble pas se résigner. Grâce à sa malice, à Zoé et autres Superzamies, Falbala révélera bientôt sa vraie nature.
Deux romans dès 7 ans sur deux petites filles pas comme les autres,
qui osent s'affirmer et refusent les étiquettes.