Clémentine Beauvais, Songe à la douceur, éd. Sarbacane
Clémentine Beauvais, déjà saluée pour Les petites reines, signe un roman hors catégories. Elle adapte, ici, le classique Eugène Onéguine de Pouchkine, devenu opéra grâce à Tchaikovsky, avec intelligence (sans références pompeuses et pouvant se lire sans connaitre l'oeuvre originale), le tout en vers libres, soulignés par une composition typographique remarquable ! L'auteure nous présente l'histoire de Tatiana et Eugène. Plutôt leurs deux histoires celle de leur adolescence où la rêveuse de 14 ans se heurtait au jeune blasé, celle aussi des jeunes adultes qu'ils sont devenus, elle brillante doctorante et lui consultant résigné. Ce texte une vraie histoire d'amour sans pathos, sans guimauve mais avec des sentiments vrais et variés et propose de belles interrogations sur la vie.